
CAI L L E FRAI SE.
C o tu m ix excalfactoria. Mihi.
* ' 1 "■"■■■■MSaaBBHBMWli miii ■
J ’ai dit à l’article de la Caille vulgaire,
que' les Chinois de la partie septentrionale
de ce vaste empire, font encore usage d'une
seconde espèce pour se chauffer les mains
en hiver, le bois étant fort rare chez eux.
En effet, ces peuples nourrissent une multitude
de ces petits oiseaux, qu’ils tiennent
dans des cages, et les partent vivans
pour se tenir les mains chaudes, ce qui
fait supposer dans ces animaux une chaleur
naturelle très forte. Les Chinois se servent
encore des Cailles fraises pour faire battre
les mâles les uns contre les autres, 7 et
ils font a cette occasion des gageures Considérables.
Je parlerai plus au long de ) ces
combats, en usage dans l’Inde, à l’article
du Turnix combattant.
Il paroît que cette petite Caille, dont la
longueur totale n’excède pas quatre pouces,
opère aussi des voyages réguliers et périodiques,
même, qu’elle traverse des bras
de mer; car on ne la trouve pas uniquement
sur le . continent en Chine, mais
elle visite aussi les nombreuses îles répandues
dans l’océan Indien, puisqu’on la voit
aux Philippines, à Timor et probablement
aussi dans quelques autres îles des Moluques ;
on ne sait point si elle visite aussi les
lies de la Sonde où elle peut se rendre
par la presqu’île de Malaca, en traversant
le détroit de ce nom pour arriver à l’île
de Sumatra, d’où elle peut se.répandre plus
sûrement d’une île à L'autre, jusques aux
Philippines; car il s’oppose des difficultés
pour croire, que ces petits animaux puissent
franchir, d'un seul v o l, l’espace de mer
qui sépare les Philippines du continent.
Comme le mâle et la femelle de cette
jolie espèce diffèrent assez par les couleurs
du plumage, il n’en a pas fallu davantage
aux méthodistes pour en former deux especes
distinctes, et c’est ce qui à eu lieu ; le
mâle sous la dénomination- de Fraise ou
petite Caille de la Chine (à) a été très
O -) Cou’'turnix philippensis Brfss. Orn, v 1 p. »54.
erdix chinensis. Lath, Ind, v. 2, 52, sp 29.
» i i 3