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 Voici  ce  que dit M,  Sonnini  (0),  témoin 
 oculaire  du  passage  de  ces  oiseaux  et 
 de  leur  séjour en Égypte. 
 ,,  Le  passage des Cailles,  sur  les  cotes 
 5,  de  l’Égypte, se fait  en  septembre ;  on 
 „   peut  eu  prendre  alors  une  grande  quantité  
 „   le  long  de  la  mer,  '  et  sur-tout,  .  sur  
 j>  la  petite  fie  qui  est  à  l'embouchure  
 „   de  la  branche  du  Nil  qui  va  à  Ro~  
 „   sette,  et qu'on  nomme  Tamièh..  Quel- 
 „   ques-unes  restent  dans  ce  pays,  n’a-  
 „   yant  pu  sans  doute  partir  avec  les  
 „   autres.  J’en  ai  tire'  le  9  de  novembre 
 „   en  chasssarit  dans  le  Delta,  et  j’en  
 „   ai  entendu  le  4  janvier  aux  environs 
 „   de  Dentchèll. 
 „   Elles  arrivent  en  troupes  nombreuses  
 „ s u r   le  'rivage:  la.  petite  île  de  Tamièh 
 „   en  est  quelquefois  .  couverte;  mais  le  
 „   passage  n’est  pas  uniforme  tous  les  
 j,  jours ;  il  y   en  a,  où  l’on  n’en'  voit  
 „   point  Les  Egyptiens  les  prennent  vi-  
 „   vantes  au  filet ;  car  les  Mahometans 
 „   ne  mangent  d’aucune  bête  qu’ils  n’ayent * v 
 (0)  Voy.  de  Sonnini  dans  la  haute  et  basse  Egypte, 
 v*  H   A  37»  95»  337»  et  Vf  3.  P>  3 6 3 .  f 
 si  saignée;  on  en  donne  jusqu’à  quatre  
 „   pour  un  médin.  Les  capitaines  de 
 ,,  navires,  qui  sont  très-économes,  nour-  
 „   rissent  leurs  équipages  avec  des  Cailles  
 „   dans  les  du  tems  passage ;  car  c’est  ce  qui  
 „   est.  à  meilleur  marché.  Des  matelots  se  
 „   sont  même  plaints  de  ce  qu’on  ne  les 
 „   nourrissoit  que:  de  Cailles.  Quoique  
 „   excessivement  grasses,  elles  ne  sont. pas  
 ,,  aussi  bonnes  à  manger  qu’en  Europe.  
 „   Les  habitans  de  Santorin  en  font  des 
 „   provisions  ,  qu’ils conservent  dans  des 
 ,,  jarres,  en  les  confisant  dans  du  vinai-  
 „   gre.  A  Cérigo  (ancienne  Cythère)  les  
 s,  habitans  les  salent. 
 „   Souvent  des  troupes  de  Cailles  tom-  
 „   bent  en  foule  sur  les  batimens  qui  
 -,  naviguent  .  dans  le  Levant;  elles  se  lais-  
 ,  sent  prendre  à  là  main.  (p).  Le  passage 
 CP)  C’ est  ici  le  lieu  de  citer  la  description  
 chargée  de  merveilieux,  que  nous  lisons  dans  Pline; 
 Les  Cailles  di t- i f ,   volent  par  troupes,  comme  
 les  Grues,  non  sans  danger  pour  les  navigateurs  
 lorsqu’ ils  approchent  des  rivages;  car  souvent  la  
 Volée  entière  s’ abbat  sur  les  voiles,  toujours