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 pas  rare,  dit  Buffon,  de  les  trouver  accroupis  
 1  un  auprès  de  i’autre  (a) ,  et  couvrant  
 de  leurs  ailes  leurs  petits  poussins,  dont  
 les  têtes  sortent  de  tous  côtés  avec  des  
 yeux  fort  vifs:  dans  ce  cas  le  père 
 et  la  mère  se  déterminent'  difficilement  
 à  prendre  '  leur  essor,  e t'  un  chasseur  
 qui  aime  la  conservation  -du  gibier  se  
 détermine  encore  plus  difficilement  à  les  
 troubler  dans  une  fonction  aussi  intéressante; 
   mais  si  un  chien  s’emporte,  et  
 qui!  les  approche  de  trop  près,  c’est  
 toujours  le  mâle  qui  part]  le  premier,  en  
 poussant  des  cris  particuliers  réservés  pour  
 cette-  seule  circonstance  ;  il  ne  manque  
 guère  de  se  poser  à  trente  ou  à  quarante  
 p,as,  et  on  en  a  vu  plusieurs,  fois  revenir  
 sur  le  chien  en  battant  des  ailes,  tant  
 1 amour  paternel  inspire  de  courage  aux  
 aminaux  les  plus  timides!  mais  quelquefois 
 00  C ette,  p articu larité-,  que  le  m âfe  rassem blé  
 et  réchauffé  le«,p o u ssin s  sou s  le s  ailes- « t   5eule  
 pr.ipre  aux  d ifféren tes  esp èces  de  P erd rix ;  dan*  
 W e u h   a u tfe   g ä r e   d e  G allin acé  pareil'  so in   d e  U   
 part  d u   .m âle  n ’a  lie u . 
 il  inspire  encore  à  ceux-ci  une  sorte  de  
 prudence  et  des  moyens  combinés  pour  
 sauver  leur  couvée:  on  a  vu  le  mâle 
 après  s’être  présenté,  prendre  la  fuite  ;  
 mais  pesamment  et  .en  trainant  l’aile;  comme  
 pour  attirer  l’ennemi  par  l’espérance  
 d’une,  proie  facile  ,  en  luyant  toujours  
 assez  pour  n’être  point  pris  ,  niais  pas  
 assez  pour  décourager  le  chasseur;  cette  
 tactique,  qui  est  aussi  propre  aux  Canards  
 sauvages,  aux  Barges  et  à  quelques  autres  
 espèces d’oiseaux,  sert  à écarter toujours d’avantage  
 le  danger  auquel  la  couvée  se  trouve  
 exposée;  tandisque,  d’autre  côté  la  femelle,  
 qui  part  un  instant  après  le  mâle,  s’éloigne  
 beaucoup  plus  et  toujours  dans  une  direction  
 contraire;  à  peine  s’est-elle  abattue  
 qu’ elle  revient  sur  le  champ  en  courant  
 le  long  des  sillons,  et  s’approche  de  ses  
 petits,  qui  se  sont  blottis  chacun  de  son  
 côté  dans  les  feuilles;  elle  les  rassemble  
 promptement;  et  avant  que  le  chien,  qui  
 s’est  emporté  àprès  le  mâle  ait  eu  le  
 téms  de  revenir,  elle  les  a  déjà  emmenés  
 fort  loin,  sans  que  le  chasseur  ait  entendu  
 té  moindre  bruit. 
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