
peu, mais ils courent avec une vitesse
etonante.
Le Rououl, qui a été' réuni avec les
Tétras , et que Latham à confondu avec
les Perdrix, est un ciseau dont les formes
extérieures offrent des caractères d’originalité
très marquants; il formera un genre
nouveau que je nommerai Cryptonix.
En dernière analyse se présente le genre
que je nomme Turnix ou tridactyle ;< celui-
ci, composé d'un nombre peu considérable
d'espèces, renferme les plus petits individus
dans l'ordre des Gallinacés ,• le volume ' de
leurs corps n’excède guère celui d’une
grive; on les rencontre dans les déserts
de l’Afrique comme dans ceüx de la partie
méridionale de l’Asie et sur les îles de
cette partie du globe les plus éxposées aux
chaleurs de la zone torride; c’ est là que
les Turnix semblent donner la ptéférance
aux làndes stériles ; ils fréquentent les
plaines immenses d’un sable mouvant, où
l'oeil, errant au loin, découvre à peine
quelques buissons, et dont le sol brûlé
produit uniquement des plantes1 ram**
pantes , témoins de l’aride séjour où
elles gissent : ce sont de petits insectes
qui font leur principale nourriture ;
ces oiseaux courent avec la rapidité de
Peclair ; rarement pour se soustraire à
leurs ennemis, les voit on se servir
des ailes; ils ne s’envolent qu’à la derriè
r e extrémité et à une très petite
distance,; ils trouvent apparemment plus
de Sûreté à se cacher sous quelque chétive
végétation, où, opiniâtrement blottis,
il est facile de les saisir. Ces vrais
pigmées des Gallinacés ont dans leurs
formes des rapports remarquables avec
celles que nous observons dans les
Outardes et même chez les Casoars
et les- Autruches ; ces géants des' oiseaux,
que* le" Créateur à placé, dans
le sublime' ensemble de- son divin ouvra-
■ ge , comme espèces intermédiaires entre
la classe ailée et légère, et le massif
quadrupède attaché à la terre ; ceux - ci
semblent- encore participer, par une éto-
rrante sympathie de moeurs, à de petits
^ oiseaux -, que l’oeil sauroit à peine de«