
saflr H I S T O I R E
description exacte des formes extérieures
et des couleurs du plumage de cet oiseau.
Mc. Virey dans la nouvelle édition rédigée
par Sonnini à sans doute voulu remplir
cette lacune; mais il serait difficile,
pour ne pas dire impossible, de reconnoî-
tre l’espèce dans cette description supplémentaire.
Comme lé travail de Buffon, pour débrouiller
cette confusion de noms, est du
nombre des recherches secondaires qui
servent à la connoissance plus parfaite des
êtres, je me fais un devoir de transcrire
ce que ce savant = en dit.
„ M. Brisson, qui regarde la perdrix
p, de Damas ou de Syrie de Bélon, comme
„ étant de la même espèce que sa Ge'li-
■ „ notte des Pyrénées, range, parmi les
„ noms donnés en différentes langues à
,, cette espèce, le nom Grec Syroperdix,
„ et cite Bélon, en quoi il se trompe
„ doublement; car 3’ . Bélon nous apprend
, lui-même, que l'oiseau qu’il a nommé
„ Perdrix de Damas est une espèce diffé-
„ renté de celle que les auteurs ont appelée
Syroperdix, laquelle a le plumage
p noir et le bec rouge (a)j 20. en écri-
,, vant ce nom Syroperdix en caractères
„ grecs, Mr. Basson paroît vouloir lui
„ donner une origine grecque, et cepen»
,, dant Bélon dit expressément que c’est
,, un nom latin (b) : enfin il est difficile
„ de comprendre les raisons qui ont porté
, M. Brisson, à regarder l'oenas d’Aristote
„ comme étant de la même espece que
la Gelinotte des Pyrénées; car Aristote
,, met son oenas, qui est le vinago dé
„ Gaza , au nombre des pigeons, des
„ tourterelles et des ramiers, (en quoi il a
„ été suivi par tous les Arabes); et il
„ assure positivement, qu’elle ne pond
j, comme ces oiseaux, que deux oeufs à
> ]a fois (c) : or, nous avons vu ci-dessus,
Q a ) B é l o n , n a tu r e d e s o i s e a u x ; p a g . 258. Lfi
Perdrix de Damas dont Bélon parle ne peut sou»
aucun rapport être comparée avec les Gangas ; 9011
oiseau est un Tétras.
(Jt) Ibid , ibidem.
, Çb) Aristote, hisf, animal, lib» 6. cap. i .
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