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 sa  manière  de  vivre,  et  bien  plus  çncoFe  
 par  les  caractères  qui  tiennent  a  sa  con-r  
 formation  exte'rieure,  s’éloigner  totalement  
 du  genre  Tétras,  pour  se,  rapprocher  de  
 celui  également  different  du  Ganga  ;  ses  
 moeurs  ne  nous  sont  point  encore  suffisamment  
 connus;  noms  savons  qu’il  . hahitp  
 les  vastes  solitudes  du  nord  de  l’Asie ;  
 t ’est  là  quç.  d’un  vol  rapide  et  soutenu  
 il  franchit  les  âpres  déserts,  qui  s’éten-s  
 dent  au  loin  jusque  vers  la  mer  glaciale*  
 Le  savant  professeur  Uliger,  dans  son  Pro  
 dromus  mammatium  et  avium,  a  le  premier  
 établi  un  genre  particulier  pour  cet  oiseau,  
 sous  le  nom  de  Syrrfraptes. 
 Les  oiseaux,  que  je  désigne  par  la  
 dénomination  de  Francolin,  présentent  dans  
 leur  manière  de  vivre  et  de  se  nourrir  
 comme  sous  le  rapport  des  caractères  
 extérieurs  un  contraste  frappant  avec  ceux  
 du  genre  Tetrao ;  c’est  au  point  que  le  
 naturaliste  le  moins  expérimenté  ne  hésiteroit  
 point  à  prononcer  sur  une  dissemblance  
 aussi  marquée;  ccs  Francolins  tiennent  par  
 l’analogie  des  caractères  essentiels  aux  espèces  
 qui  forment  le  genre  de  la  Perdrix,  
 quoique  par  d’autres  caractères  à  la  vérité  ■  
 moins  conséquents  ils  s’en  éloignent;  ceux-  
 ci  me  serviront  cependant  à  sectionner  ces  
 oiseaux.  C’est  dans  le  discours  sur  le 
 genre  Perdrix,  que  j’exposerai  ces  dissemblances, 
   de  même  que  celles  ptopres  aux  
 Colins  ou  Perdrix  dAmériqûe. 
 Les  Perdrix  proprement-dites  se  distinguent  
 des  Tétras  autant  par  .  les  caractères  
 extérieurs  que  par  les  moeurs ;  ils  
 fuient  les  lieux  couverts ;  les  forets  ne  
 présentent  point  à  ces  oiseaux  le  genre  
 de  nourriture  qui  leur  convient  mais  i  s  
 préfèrent  les  plaines  et  les  champs  couverts  
 de  moissons  ;  on  ne  les  rencontre  
 que  là.,  et  si  par  fois  ils  se  
 jpttent  dans  les  broussailles  ou  dans  les  
 yignes,  ce  n’est  que  pour  se  mettre  à  
 couvert  des  poursuites  du  chasseur,  ou  
 bien,  lorsqui’ils  sont  en  danger  de  tomber  
 dans  les  serres  cruelles  des  oiseaux  carnivores  
 qui  les  guèttent  du  haut  des  airs.  
 Les  Perdrix  vivent  par  compagnies  composées  
 des  parens  et  de  la  couvée;  ceux- 
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