
et en un mot, dans les pays où les
Cailles sont en abondancc(r).
Les navigateurs dans la Méditerannée
assurent, que quand les Cailles sont surprises
dans leur passage par le vent, contraire,
elles s’abattent ainsi que beaucoup
d’espèces d’oiseaux voyageurs, sur ks
vergués et sur les cordages des vaisse;aux
qui se trOU vient à leur portée ; ne pouvant
siteindre ce but elles tombent dans la
mei*, et qu’alors on les- voit flotter et
se débattre sur les vagues, une aile en
l’air, ; comme pour prendre le vent ; d ou.
quelques naturalistes ont pris occa ion de
dire, qu’en partant elles se munissoient
d’un petit; morceau, de . bois, qui put leur
servir d’ une espèce de point d’appui ou
de radeau, sur lequel elles se délassoient
de teins en tems, en * voguant - sur —les
(r } Sinus Arabicus coturnicibus plurimum abundat.
Flav. Joseph, lib. 3 , cap. I,
Ces oiseaux so»t nombreux aux environs de la.
TOer Rouge, et dans les lieux que les Israélites
traversèrent en émigrant d’Egypte en Palestine ;
Hatselqu» voyag. en Partit» p. 279*
flots, de la fatigue de voguer dans l’air
(j) : on leur a fait aussi porter de petites
pierres dans le bec, selon Pline (O,
et Oppien. Il en est de ceci* comme
de quelques autres circonstances charge'es
de merveilleux et indiquées par Pline; le
Râle de genêt de Buffon fzi), (probablement
Vortygoinetra de Pline) et d’autres oiseaux,
accompagnent quelquefois les vole'es de
Cailles, et une telle circonstance a suffi, pour
leur supposer un guide ou chef.
Quoique les Cailles changent de climat,
(s) Voyez Aldrov. Orn• v. 2 , p‘ 136»
({) Si ies Cailles se sentent arrêtées par un
souflc eony aire elles enlèvent de petits cailloux ,
et se remplissent le gésier de sabie pour s’ affermir
contre lé vent- Elles sont très avides de la
graine d’ ellébore ; ce qui les a fait bannir des
tables. v Une autre raison de cette répugnance
pour leur chair, c’ est qu’ elles Sont sujetres
à l’ épilepsie* Voyez ■ Pline traduct. Franc. Liv. iq.
P■ 265.
(«) GaU'wuTa crex, Làth. ïrid* v. 2, p. 765, Cétte
espèce appartient, plutôt dans le genre Poule-d* eau^
et point dans celui du Râle.
Tome IU. h h