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 me,  marchant  environné  des  appareils  de  la  
 destruction. 
 j’ai  dit  dans  le  discours  sur  la  famille  
 des  Tétras  de  Linné,  que  nous  devions  
 au  savant  Latham  une  correction  importante  
 du  système  par  la  .réintégration  du  genre  
 Perdrix  de  Brisson,  dans  sa  nouvekç  méthode; 
   ma;s  j’ai  fait  vofr  en  même  tems'l’insuffisance  
 de  cette  mesure.  Le  genre  Tinamus»  
 que  nous  devons  aussi  à  Latham,  est  une 
 nouvelle  division  très  nécessaire,  et  qui 
 fait  voir  l’utilité  d’une  reforme  dans  çette  
 partie  du  système  de  Linné.  Les  formes  particulières, 
   qui  caractérisent  un  grand  nombre  
 d’autres  oiseaux,  que  l’auteur  Anglais  continue  
 encore  à  ranger  avec  les  véritables  
 Perdrix,  me  semblent  offrir  des  motifs  à  
 suivre  de  préférence  les  vues  des  naturalistes, 
   qui  divisent  le  genre  Perdrix  de  
 Latham  en  trois  autres  genres,  qui  comprendront, 
   le  i er,  tous  ces  Gallinacés  qui  
 ressemblent  par  leurs  formes  à  notre  
 Caille ;  le  2»e.  genre  sera  réservé  pour 
 les  Cryptonix,  dont  le  caractère  marquant  
 est  de  n’avoir  point  d’ongle  au  doigt  pos- 
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 te'rieur;  enfin,  dans  le  3111e,  genre  se  trouveront  
 réunis  les  Gallinacés  Tridactyles,  que  je  
 nomme  Turnix :  Latham  se  contente  de  sectionner  
 ces  derniers  dans  son  genre  Per dix,  
 Ces  nouveau  genres  paroîtront  dans  mon  
 Index  avec  les  caractères  qui  sont  propres  
 à  chacun-d’eux ;  ennemi  des  reformes  en  
 fait  du  système  de  la  nature,  je  crois  
 cependant  celles-ci Utnécessaires  pour  faciliter 
 la  classification  méthodique. 
 Si  je  continue  à  ranger  les  Francolins  
 ou  Perdrix  pe'ronnées  dans  le  même  genre >  
 où  sont  placées  toutes  Ces  espèces  exotiques -,  
 qui  ressemblent  plus  particulièrement  à  nos  
 Perdrix  Bartavelle,  Rouge  ou  Grise;  c’est  
 que  je  dois  avouer  n’avoir  trouvé  dans  
 les  formes  du  bec,  des  ailes  et  des  pieds  
 des  Perdrix  Francolins,  aucuçe  dissemblance  
 assez  apparente  et  assez  facile  à  saisir,,  
 pour  me  permettre  de  les  séparer  génériquement: 
   les  femelles  des  francolins,  qui 
 sont  dépourvues  d’éperons,  ressemblent  même  
 tellement  aux  véritables  Perdrix,  que  pour  
 les  distinguer  il  faut  une  attention  toute  
 particulière. 
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