
qni sont de nature à servir de preuve
contre certains auteurs, qui se sont permis
des doubles emplois, en multipliant les
espèces nominales des seules variétés du
ptarmigan.
Un individu mâle envoyé du nord
de l’Amérique , porte un plumage qui
indique, que l’individu, est dans l’état d$
tnue et quittant sa livrée d’hiver, pour
reprendre celle d’été ; le trait noir entre
le bec et l’oeil est encore visible; toute
la gorge, le devant du co u , les parties
inférieures et les ailes sont d’un blanc
pur ; le haut de la tete et le derrière
du cou sont variés de plumes noires,
qui portent de fines raies rousses, et
un peu de blanc à leur origine; le haut
du dos , les scapulaires et la poitrine
sont couverts de plumes noires ; . celles
du bas du dos, du croupion , et des
couvertures du - dessus de la queue sont
d un gris brun avec des raies noires c®
zigzag ; vers le bout de chaque plume
il y à une bande noire et toutes • /sont
terminées de blanc ; les doigts sont trè^
peu garnis de plumes, leur dernière phalange,
qui tient l’ongle, est nue.
Un autre individu tué en. Suisse sur
le St. Gothard dans le mois de juillet,
a tout le plumage, tant des parties supérieures
qu’inférieures , d’un beau roux
jaunâtre rayé régulièrement de noir, hormis
sur le haut du dos , où il y a
des grandes taches noires ; cette variété
n'a de blanc que les seules rémiges et
quelques-unes des pennes secondaires des
ailes ; les tarses ont. seulement par devant
des poils blancs très courts; le derrière
du : tarse est nu , ainsi que la plus
grande partie des doigts ; celui de derrière
et les latéraux le sont totalement,
mais celui du milieu a sur la première
phalange des plumes très courtes , qui
Commencent à paroître dans l'interstice
des écailles.
Les autres variétés n’offrent point dans
leur plumage un intérêt égal aux deux
individus que je viens de décrire , je
passe conséquemment l’énumération de leurs
couleurs sous silence.