
 
        
         
		les  observations  du  voyageur  Hearne  sur  
 sa  Perdrix  des  Saules,  qui  s’accordent  
 parfaitement  avec  ce  que  je  viens  de  
 dire  des  moeurs  de  nôtre  Tétras. 
 ,,  Vers  la  fin  de  septembre  et  au  
 „   commencement  d’octobre,  les  perdrix  
 „   des  Saules  sq  réunissent  au  nombre  
 ,,  de  plusieurs  cents,  et  abandonnent  les  
 ,,  plaines  ouvertes  et  les  terres  stériles,  
 „   où  elles  engendrent  ordinairement-,  elles  
 „   dirigent  alors  leur  vol  vers  les  endroits  
 M  les  plus  garnis  de  saules;  là  elles  vivent  
 „   en  état  de  société,  jusqu’à  ce  qu’elles  
 „   soient  dispersées  par  \  leurs  ennemis  
 „   communs,  les  faucons  ou  les  chasseurs.  
 „   De  toutes  les  espèces  de  francolins  
 „   que  l’ on  trouve  dans  les  environs  de  
 ,,  la  Eaie  de.  Hudson,  celle-ci  est  la  
 ,,  plus  multipliée;  lorsqu’on  les  laisse  
 „   tranquiles  pendant  un  certain  tems,  leur  
 „   nombre  s’accroît  souvent  au-de-là  de  
 „   presque  toute  croyance ;  je  ne  crois  
 „   pas  exagérer  en  disant,  que  j’en  ai  
 „   vu  des  bandes  de  plus  de  quatre  cent*  
 „   près  de  la  rivière  de  Churchill;  on  les 
 rif  trouve  constamment  en  hiver  le  long  
 ,,  des rivières  et  des  ances  sur  les  bords 
 „   des  étangs  et  des  lacs  ,  et  dans  les 
 „   plaines  couvertes  ‘de  saules  nains,  car 
 ,,  c’est  de  leurs  sommités  qu’elles  se 
 „   nourrissent  ùniqùemment  dans  cette  sai-  
 „   son  ;  l’été  elles, vivent  de  fruits  et 
 „   d’herbes  ;  comme  leur  nourriture  d’hiver  
 est  sèche  et  dure,  elles  sont  obligées,  
 „   pour  faciliter  lepr  digestion,  d’avaler  une  
 „   quantité  considérable  de  gravier;  mais  
 „   la  neige,  qui  couvre  alors  la  terre  à  
 ,,  une  grande  profondeur,  fait  qu’elles  ont  
 ‘J   bien  de  la  peine  à  s’en  procurer.  Les  
 „   Indiens  ont  imaginé  d’y   remédier  par  
 ■  le  même  procédé  qu’on  employé  aujour-  
 „   d’hui  en Angleterre  ,  qui  consiste  k 
 „   placer  un  tas  de  gravier  au-près  de 
 leuts  filets,  afin  d’attirer  plus  facilement  
 ces  oiseaux;  à  cet  effet  les  filets  indiens  
 „   comportent  de  huit  à  dou^e  pieds  en  
 carré  ;  ils  sont  placés  sur  des  châssis  
 de  bois,  et  tendus  ordinairement  sur  la  
 „   glace  dans  les  rivières,  les  anses»  les  
 lacs  et  les  étangs,  à  environ  cent  vei> 
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