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 oiseaux  (b).  Les  mêmes  causes  déterminent 
 dans  quelques  cantons la  migration 
 des  Perdrix  grises,  et  cet oiseau  sédentaire 
 dans  la  plupart  des pays  qu’il 
 habite ,  abandonne  ceux,  i,ù la  nourriture 
 vient à  lui  manquer  ;  ceci a  lieu  aux 
 approches  de  l’hiver  dans  '  les  départe-  
 mens  du  Zuiderzee  et  des  Bouches  de  la 
 (*3   Ceci  est  une  observation  générale,  qui  
 peut  s’ appliquer  à  toits  les  pays  ;  j’ en  ai  vu  
 ia  preuve  sur  différens  individus  d’ espèces  propres  
 à  l ’Afrique  comme  a  l’ Amérique;  les-  dissemblances  
 dans  la  ta ille,  oû bien,  dans les 
 couleurs plus  ou  moins  pures ou  brillantes du 
 plumage des  individus  d’ une même  espèce, 
 tiennent uniquement  à  des  causes  locales, et 
 sont  déterminées  par  l’abondance  ou  par  la 
 disette  de  nourriture.  Il  suffira  d’un  exemple." 
 Tous  les  oiseaux  du  Sénégal  et  de  la  Nigritie  
 sont  plus  forts  dans  leur*  dimensions  et  les  
 couleurs  du  plumage  sont  plus  brillantes,  que  
 chez  le*  individus  de  ces  mêmes  espèce* ,  
 mais  qui  habitent  les  contrées  arides,  situées  
 vers  la  partie  méridionale  de  l ’Afrique  jusqu’au  
 Cap  de  Bonne  Espérance. 
 Meuse,  oïi  on  ne  rencontre  dans  cette 
 saison  qu’une  très  petite  quantité  de  ces  
 oiseaux. 
 Les  faits,  que  je  viens  d’expoScr,  m’au-  
 thorisent  à  douter  de  l’existance  de  cette  
 espèce  de  petite  Perdrix  grise  ou  Perdrix  
 de  passage,  citée  par  les  auteurs  sous  le  
 nom  de  Perdrix  de  damas :  je  suis  plus 
 fondé  encore  à  ne  point  admettre  une  
 semblable  espèce,  puisque,  de  tous  les  
 individus  de  cette  Perdrix  de  passage,  
 dont  les  amateurs  de  la  chasse  et  les  
 naturalistes  m’ont  offert  l’inspection,  je  n’ai  
 trouvé,  dans  aucun  sujet,  les  moindres-  tral  
 ces  d’une  disparité  apparente  et  constante:  
 dans  le  grand  nombre que  j’ai  vu ,  l’exajnen  
 le  plus  exact  de  toutes  les  parties 
 m’a  confirmé  dans  l’opinion,  que  cette  
 espèce  de  petite  Perdrix  grise  n’existe  
 point  dans  la  nature.  On  m’en  à  présenté  
 à  pieds  verdâtres,  à  pieds  jaunâtres,  
 à  plumage  généralement  décoloré  et  passant  
 au  gris-blanc;  plus  rarement  une  partie 
 du  Centre  et  tout  rabdomen  étoient  
 nuancés  de  verdâtre;  d’autres  enfin,  qui