
D I S C O U R S
S U R L E
GENRE GANG A.
▼ en an t de tracer l'histoire de ces
Gallinacés, qui ont reçus les fôrets des contrées
septentrionales du globe pour demeure
habituelle, à la suite desquels,
j ’ai rangé des espèces qui semblent même
éviter les rayons de l’astre du jour, le
saut parroîtra brusque, si de ces habi-
tans du nord nous passons à la description
des Gallinacés, destinés par la
Nature à vivre sur un sol brûlant ,
dans des climats où les rayons du soleil
et les sables entraînés par les vents, détruisent
toute espèce de végétation ; il ne
le parroîtra pas moins, lorsque nous comparerons
les formes extérieures des uns
et des autres. Cependant, il n’y a dans
tout ceci de disparités,, que celles, commandées
par la localité.
DISCOURS SUR LE GENRE GANGA. agj
Nous venons de voir par les articles
précédants, que les espèces qui appartiennent
aux Tétras ont le corps très
charnu, la chair compacte et abondante,
la peau assez épaisse, un plumage très-
serre garni d'une double rangée de duvet
, elles ont la plante des pieds et
les doigts rudes en - dessous, garnis sur
leurs bords d’aspérités très dures. Cette
conformation du corps et des membres
leur ■ étoit indispensable, tant pour parer
à l'action de la température froide des
climats qu’elles habitent, que pour s’assujettir
solidement sur le terrain gelé, ainsi
que sur les branches des arbres couvertes de
verglas et de givre. Dans les Lagopèdes
qui bravent les froids du cercle arctique ;
nous voyons les mêmes sages précautions
dans leur organisation ; un corps massif,
une quantité prodigieuse de duvet, plus
abondante pendant la saison hybcrnale ;
des pieds bien garnis, et munis nonseule-
ment d’une épaisse couche de plumes laineuses,
qui les préservent d’être gelés, mais
encore les doigts et 11 plante des pieds