
espaces noirs occupent le centre des
plumes; toutes celles de la poitrine, des
flancs, du ventre et de l'abdomen sont
transversalement raye'es de brun, de. jaune
d’ocre et de blanc : à mesure que la
mue s’opère, les plumes à bandes longitudinales
paroissent mêle'es avec celles
qui sont encore raye'es transversalement.
Ce Francolin, qui est beaucoup plus rare
que le Criard, n’habite point comme ce dernier
toutes les parties de la Colonie du
Cap; on commence à le rencontrer sur
les limites du pays des Caffres, qu’il habite
dans toute son e'tendue jusqu’à 1»
rivière de la Goa; on n’est pas instruit s’il
pousse ses voyages plus avant dans le nord.
Différais individus de cette espèce font
partie de mon cabinet; au Muse'um de Paris
se trouve un mâle, mais qui, ayant vécu
en domesticité, a le bec difforme; le Muséum
Britannique à Londres possède également
un mâle.
FRANCOLIN À LONG BEC.
Perdix Longirostris* MUii»
C ^ e t habitant des bois touffus de l’île de
Sumatra n’a jusqu’ici été d’écrit par aucun
naturaliste ; trois mâ es et deux femelles
me furent adressés de Batavia avec l’indication,
que l’espèce ne se trouve point
répandue dans l’île dont Batavia est le
chef-lieu, mais qu’ils y avaient été apportés
par un bâtiment venant de Sumatra. Ces
Francolins habitent dans la partie septentrionale
de cette île, qui est séparée de la
prèsqu’île de Malacca par le détroit du
même nom.
Le caractère marquant, qui distingue cette
rare espèce de toutes ses congénères, consiste
dans un bec formidable, qui, plus long et
aussi robuste que le bec du Paon, le
paroît encore davantage, étant porté par un
oiseau dont le corps n’excède point de beaucoup
les dimensions d’une Perdrix Bartavelle.