
PERDRIX À DOUBLE
HAUSSE-COL.
Psrdix gingiça. Lath.
Qw
o n n e r a t , qui le premier a fait : com*
noître cette belle espèce de Perdrix, ne
donne point les moindres détails sut sa
manière de vivre et de sc nourrir ; ce
voyageur, par un long séjour dans l’Inde,
dont il a parcouru toutes les côtes , et
par différentes courses dans les mers de
l ’Asie Australe, auroit été, plus que tout
autre à même de fournir des observations
intéressantes, sur les moeurs d’un grande
nombre d’oiseaux de ces contrées, peu
visitées par les naturalistes; mais, quoique
versé dans l’étude de l’histoire naturelle,
et voyageant même principalement, dans
le but de publier un jour Je fruit de
ses recherches sur cette' partie, Sonnerat,
ne donne presque d’aucune espèce, la
partie historique qui est la plus intéres-
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santé à connoître, et qui seule ajoute
de l’agrément .à une science, dont la
monotonie deviendrait insuportable, si on
bornait l’histoire des animaux, à une
énumération stérile des couleurs de leur
robe, quelque variée, ou brillante qu’elle
puisse être.
Cette Perdrix, la moins grande des espèces
connues, se distingue encore de ces
congénères par sa queue très courte et
par la longueur, proportionellement plus
grande du tarse , des doigts et des
ongles ; la membrane qui unit les
doigts a leur basç, est aussi très peu
étendue. La longueur totale est dé huit
pouces et demi ; le bec est grêle et
peu courbé; la hateur du tarse est d’un
pouce huit lignes et le doigt du milieu
avec l’ongle mesure un pouce six lignes.
. Le haut . de la tête et l’occiput sont
d’un brun marron ; au - dessus des yeux
s’étend. jusques sur la nuque, une large
bande blanche, dont quelques plumes portent
une petite tache longitudinale et noire;
ÿ gorge et les joues sont d’un roux
clair; ce roux vers les côtés du cou