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 „   elles  n’y  abordent  qu'avec  ira  vent^  fa- 
 „   vorabie  ;  souvent  un  rumb  de  vent 
 „   contraire  les  force  de  s’abattre  dans 
 „   la  mer  ,  et  il  en  périt  beaucoup  élc 
 „   toute  manière.  Ce  voyage  leur  est  fa-  
 „   tal  et  il  faut  une  nécessite'  bien  pres-  
 „   saute  pour  les  forcer  à  l’entreprendre.” . 
 A  ce  que  Sonnini  nous  apprend  dans  
 les  articles  précités,  on  peut  encore  ajouter  
 les  observations  suivantes. 
 pendant  la  nuit  et  submerge  le  vaisseau.  Elles  
 ont  dans  leurs  voyages  des  stations  réglées.  Elles  
 ne  volent  point  par  le  vent  d«  midi  pareequ’ il  est  
 humide  et  lourd.  Cependant  elles  ont  besoin  que  le  
 vent  les  soutienne,  à  cause  de  leur  pesanteur  et  de'  
 leur foibiesse.  Aussi  expriment-elles  la  peine  et 1? effort  
 par  le  cri  qu’elles  font  entendre  en  volant.  Elles  
 voyagent  donc  surtout  par  un  vent  du  nord,  ayant  
 à  leur  tête  POrtygomètre,  le  roi  des  Cailles.  
 X ’ épervier  enlève  la  première  qui  arrive  à  terre.  
 Quand  elles  repartent,  elles  sollicitent  d’autres  
 oiseaux  pour  les  accompagner*  Le  Glottis,  le  
 Hibou,  le  Chychrame,  cédant  à  leurs  instances,  partent  
 avec  elles,  B fine*  Hht.  nat•  des  anttn.  trtkiï.  
 franc-  y   2,  Liv*  10*  p•  26a* 
 M.  le  commandeur  de  Gôdeheu  remarque  
 dans  lei  mémoires,  présen.és  à  l’Académie  
 Royale,  dés  Sciences  vol.  3,  page  92,  qu’au  
 printems  les  Cailles  n’abordent  à  Malte  
 qu’avec  le  nord-ouest,  qui  leur  est  contraire, 
   pour  gagner  la  Provence,  et  qu’à  
 leur  retour,  c’est  le  sud-est  qui  les  amène  
 dans  cette  île,  parce  qu’avec  ce  vent  elles  
 né  peuvent  aborder  en  Barbarie. 
 Nous  voyons,  dit  Buffon,  que  Pauteur  
 de  la  Nature  s’est  servi  de  ce  moyen,  
 comme  le  plus  conforme  aux  loix  générales  
 qu’il  avoit  établies,  pour  envoyer  de  nombreuses  
 volées  de  Cailles  aux  Israélites  dans  
 le  {désert  (y) ;  et  ce  vent,  qui  étoit  le 
 f i 
 sud-est,  passoit  en  effet  en  Egypte,  en  
 'Ethiopie,  sur  les  tôtes  de  la  mer  Rouge, 
 f f )   Tl  excita  dans  les  cieux  le  vent  d’ orient^  
 et  il  amena  par  sa  force  le  vent  du  midi.  Et  
 il  fit  pleuvoir  sur  eux  de^  1&  chair  comme  la  
 poussière,  et  des  oiseaux  volans,  en  une  quantité  
 pareille  au  sable  de  la  mer ,  drt  comme  le  sablon  
 de  la  mer-,  Pseanme,  LXXVIil;  36,  27.  ,