
plusieurs réprises ; ordinairement de trois
jusqu’à cinq fois; souvent de quatre à six
fois; plus rarement de six à huit fois,
et c'est un cas extra ordinaire que quelques
individus répètent ce cri jusqu’à dix et
douze fois de suite: plus il est clair et
sonore, plus on fait cas de ces individus
que ies oiseleurs vendent fort chers. La
femelle articu'e des sons dififérens pour
rappeler sa couvée (y).
Le passage des Cailles, comme je l’ai dit
plus haut, a toujours lieu dans les nuits
claires ou au crépuscule. , Elles vivent
dans les differents climats de l’Europe, suivant
la température qui y règne, le plus
habituellement nous les voyons dans nos
champs au commencement du mois de mai,
çt rarement plus tard que les derniers
jours d’avril; leur départ est limite', entre
les derniers jours de septembre et les
premiers jours d?octobre.
Le rrrâle est très lascif ; on a vu ua
mâle, dit BufFon, réitérer dans un jouf
jusqu’à douze fois ses approches avec
OO Beçhstein, Siaturg. Deutschl. y. 3, p. 140$,
[DES C A I L L E S . 503
plusieurs femelles indistinctement; Beçhstein
semble ne poïns croire à la polygamie
de ect oiseau, mais je crois qu’il a tort.
La femelle ne fait qu’une couvée dans
nos climats, mais il est probable qu elle
en fait deux dans les pays plus méridi^
oneaux, comme nous le voyons dans le
plus grand nombre des especes d oiseaux
qui habitent des climats différents: elle
pond assez tard vers la fin de juillet
et dépose dans un petit trou, entouré
de quelques brins d’herbe , depuis huit
jusqu’à quatorze oeufs, dont le fond de la
couleur est d’un jaune verdâtre, ou olivâtre,
toujours couvert d’un grand nombre de
taches d’un brun fonce ; ces taches sont
ou » très grandes, ou très petites et souvent
comme des grains de sable ; ia
forme de l’oeuf est obtuoe, courte, mais
grosse. La femelle couve trois semaines;
les jeunes courent au sortir de Eoeufi;
elle continue à leur prodiguer des soins
'pendant quelque tems et à Tage de
huit jours ils peuvent être nourris et
Il ne fant au cailletaux que trois
h h 4
cage.