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 que  le  professeur  Pallas,  nous  a  le  premier  
 fait  connoître.  Je  suis  également  
 e'ioigné  de  l’opinion  de  quelques  naturalistes,  
 qui  prétendent  exclure  les  Gangas  de  la  
 liste  des  Gallinacés,  parce-que  ces  oiseaux  
 ne  sont  point  brachiptèreS  (c)>  mais  ils. 
 y   admettent  ^Hétéroclite  de  Pallas,  qui  
 sous  le  rapport  de  la  longueur  des  ailes  
 et  de  leur  forme  singulière,  devrait  être  le  
 premier  à  en  être  exclu.  Les  Gangas,  
 de  même  que  l’Hétéroclite  sont  de  véritables  
 Gallinacés  ;  [leur  îponte  nombreuse,  
 le  peu  d’aprèts  dans  la  structure  du  nid,  
 les  petits  qui  . courent  au  sortir  de  l’oeuf,  
 leur  manière  de  vivre,  et  tous  leurs  caractères  
 extérieures  nous  indiquent  la  place,  
 que  ces  oiseaux  doivent  occuper  dans  un  
 système  méthodique. 
 Les  Gangas  vivent  uniquement  dans  les  
 contrées  chaudes  de  l’Afrique  et  de  l’Asie,  
 leur  passage  n’est  qu’accidentel  en  Europe.  
 La  rencontre  de  cesj  Gallinacés,  est  un 
 Cc~)  On  désigne  assez  généralement  les  Gallinacés,   
 par  le  nom  de  brachiptères  ou  oiseaux  à  ailes  courtes» 
 pressage  heureux  pour  le  voyageur  e'garé  
 dans  les  vastes  solitudes,  qüi  occupent  une  
 portion  très  considérable  de  ces  deux  
 parties  du  globe;  la  proximté  des  torrens  
 ou  des  fontaines  est  annoncée  par  les  
 Gangas;  ces  oiseaux  habitent  les  confins  
 des  deserts,  ou  dans  les  bruyères  et  les  
 plaines  déséchées,  couvertes  seulement  de  
 quelques  buissons;  voyageurs  et  aimant  à  
 se  déplacer,  ils  parcourent  journellement  
 une  étendu  très  considérable  de  pays,  
 ils  exécutent  ces  voyages,  dans  le  but  de  
 visiter  les  lieux  où  ils  ont  coutume  de  
 s’abreuver;  lorsque  les  citernes  naturelles,  
 ou  les  torrens  des  environs  viennent  à  
 tarir,  et  que  la  chaleur  de  1 atmosphère  
 de'scèche  ces  abreuvoirs,  les  Gangas,  se  
 hasardent'  alors  à  traverser  ces  océans  d’un  
 sable  mouvant,  que  tous  les  etres  redon-  
 tent,  et  que  les  autres  oiseaux  voyageurs  
 de  ces  contrées  évitent,  en  opérant  leur  
 migration  le  long  des  côtes. 
 Si  la  nature  destine  ces  oiseaux  à  vire  
 dans  des  lieux  tristes  et  déserts,  elle 
 semble  compenser  en  quelque  sorte  une