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 que  lorsque  l'hiver  est  excessivement  rigoureux  
 et  le  froid  âpre ;  lorsque  les  montagnes  
 sont  envelopées  de  brouillards  et  
 que  1 atmosphère  annonce  la  neige  ou  de  
 fortes  pluies,  on  entend  les  cris  non  in-  
 térompus  des  ptarmigans,  mais  ils  sonts  
 muets  quand  le  ciel  est  serin,  et  ne  font  
 aucun  bruit  de  voix  .  en  prenant  leur  essor; 
   soigneux  à  se  cacher  durant  les  
 fortes  chaleurs  d’une  journée  d’é té ,  on  ne  
 les  voit  ni  ne  les  entend;  blottis  sous  les  
 touffes  de  Rhododendron  ou  la  rose  des  Alpes,  
 ils  ne  prennent  le  vo l,  que  lorsqu’on  est  
 prêt  à  leur  marcher  dussus;  ils  partent  alors  
 brusquement  avec  un  bruit  d’ailes,  qui  ne  
 manque  point  d’effrayer  le  voyageur,  qui  
 gravit  en  s’ilence  ces  lieux  solitaires;  plus  
 il  fait  froid  plus  ces  oiseaux  sont  farouches, 
   ils  fuient  alors  à  l’indice  du  plus  
 leger  bruit;  leur  course  est  très  rapide,  
 et  leur  vol  quoique  peu'soutenu,  n’a  pas  
 la  lenteur  qu’on  présumeroit  être  propre  
 à  un  oiseau  aussi  pesant;  Thiver,  il  est  
 très  difficile  de  les  appercevoir  sur  le  so l, 
 où  lors-qu’ils  sont  tapis,  contre  quelque  
 amas  de  neige,  aussi  bien  qu’en  été,  sous  les  
 touffes  de  rhododendron,  et  même  sur  les  
 rocs  nuds ,•  la  couleur  de  leur  plumage  
 dans  ces  saisons  différentes,  les met  souvent  
 à labri des  poursuites  du  chasseur, 
 et  les  dérobe  à  l’oeil  perçant  du  Milan,  qui  
 les  guète  sans-cesse;  mais  il  est  faux  comme  
 l’ont  assuré  plusieurs  naturalistes,  qu’ils 
 se  creusent  des  trous  profonds  dans  la  
 neige  pour  s’y   retirer  en  cas  d’accident,  
 ou  pour  se  dérober  aux  rayons  ardents  du  
 soleil;  ces  oiseaux  ne  grattent  la  neige  que  
 dans  le but  de  parvenir  aux  végétaux 
 qui  leur  servent  de  nourriture,  et  c’est 
 à  cette  fin,  que  la  sage  nature  leur  à  
 donné  ces  longues  et  larges  ongles,  pour  
 qu’ils  pussent  s’en  servir  en  guise  de  pioches; 
   il est  cependant  de  fait,  que  ces 
 oiseaux  aiment  beaucoup  à  gratrer  dans  la  
 neige  nouvellement  tombée. 
 La  nourriture  des  ptarmigans, consiste 
 en  toutes  sortes  de  baies  qui  croissent  
 sur  'les  alpes,  eu  bourgeons  de  ces  plantes, 
   en  bruyère  et  en  herbe  des  alpes;