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 ordinaires,  mais  qui  pour  le  reste  ne  
 différ oient  en  rien  de  cette  espèce. 
 Te  conclus  donc  par  être  d’àvis,  que 
 ees  prétendues  Perdrix  de  passage  ne  
 sont  en  effet  que  des  Perdrix  grises  vulgaires, 
   qui,  ayant  habite'  pendant  l’été  
 des  pays  stériles,  ou  peu  propres  à  leur  
 offrir  une  nourriture  convenable  ou  abondante, 
   se  réunissent  en  bandes  plus  ou  moins 
 'si* 
 nombreuses,  et  se  transportent  dans  des  
 cantons  où  règne  une  plus.  grande  abondance; 
   arrivées  à  leur  destination  les  bandes  
 se  séparent,  et  vont  .vivre  en  famille,  de  
 la  même  .manière,  que  nos  Ca  lies,  le  font  a  
 leur  arrivée  sur  les  côtes  d’ATique;  celles-  
 c i,  quoiqu’elles  vivent  la  plupart  du  tems 
 isolées  ou  par  paires,  se  réunissent  spontanément  
 ,  pour  opérer  en  compagnie  nombreuse  
 leur  long  et  périlleux  voyage-,  celuici  
 étant  heureusement  terminé,  les  individus  
 se  séparent  avec  une  entière  indifférence. 
 Je  considère  encore  copime  variété  de  la  
 Perdrix  grise  vulgaire,  celle  qui  a  été  
 présentée  par  Brisson  et  par  Buffon  sous 
 le  nom  de  Perdrix  de  Montagne  (r) ;  tous  
 les  orniib  logis tes  Allemands  et  la  plupart  
 dés  chasseurs  qui  se  coitiioisseiil  en  Histoire,  
 [Naturelle,  sont  de  mon  avis.  M.  Bechstein,  
 (J)  a  été  à  même  de  voir  souvent  des,  
 individus  ainsi  variés,  qui  etoient  meles  
 avec  les  Perdrix  vulgaires,  et  ce  qui  paroit  
 encore  prouver  plus  évidemment  que  ce  
 n’est  point  une  espèce  particulière,  c’est  que,  
 les  individus  que  j’ai  vus  et  ceux  que  je  
 possède  ,  varient  plus  ou  moins  dans 
 les  nuances  qui  colorent  leur  plumage;  il  
 est  certain,  que  de  tous  ceux  que  j’ai  été  
 à  même  d’examiner,  pas  un  seul  n’avoit  
 les  pieds  et  le  bec  rouges,  caractère  que  
 des  naturalistes,  qui  sont  portés  à  en 
 (o~)  Perdix  montana.  Latk.  Ind.  Orn,  y,  2  
 p.  646.  sp.  r i . 
 £#)  Bechst.  Naturg.  Deut.  B.  2.  S,  1365  ,  
 dit:  Que  s’ il  étoit  fondé  que  la  Perdrix  de  
 montagne  est  une  espèce  distincte,  on  devrait  
 la  trouver  en  bandes  ou  en  famille ;  mais  
 il  est  prouvé,  qu’ on  la  voit  mêlée  avec  les  
 compagnies  de  Perdrix  grises ;  et  ce  cas  est  rare.