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 rigoureux  de  ces hautes latitudes; abondamment  
 pourvus sur toutes  les parties 
 du  corps  d’un duvet touffu,  qui  est 
 recouvert  d’un  plumage épais  et serré, 
 ces  oiseaux  portent  une fourure qui  les 
 garantit  du  froid excessif;  pour courrir 
 avec  rapidité  sur les pentes  de neiges 
 glacées,  la  plante  de  leurs  pieds  ainsi  que  
 les  doigts,  sont  munis  de  plumes  laineuses  
 très  longues,  très  serées  et  ses  plumes  sont  
 beaucoup  plus  touffues  et  plus  abondantes  
 dans  la  saison  hybernale,  qu’en  été;  des  
 ongles  d’une  structure  toute  particulière,  
 taillées  en  longues  pioches,  sont  des  in-  
 stuments  nécessaires  pour leur  faciliter  le 
 travail  d'écarter  la  neige  qui  recouvre  les  
 substances  dont  ils  se  nourrissent;  un 
 plumage  dont  la  blancheur  égale  celle  de  
 la  neige,  les  dérobe à  l’oeil  perçant  des 
 oiseaux  rapaces.  Tels,  sont  les  avantages  
 que  la  sage  providence  à  accordée  à  des  
 êtres,  qui  privés  de  l’un ou  de  l'autre, 
 se  verroient  condamnés  à  voir  très  prompt*  
 tement  leur  espèce  détruite  dans  des  lieux,  
 où  tout  semble  concurir  à  cette  fin. 
 Ce  n’est  que  dans  les  vastes  plaines  qui  
 occupent  la  partie  septentrionale  de  l’Europe, 
   de  l’Asie  et  de  l’Amérique,  où  règne  
 un  hiver  continuel;  ainsi  que  sur  les  
 ph-is  hautes  montagnes  dn  centre  de  ces  
 trois  parties  ^du  monde,  qui  offrent  une  
 température  pareille  à  celle  des  contrées  
 boréales,  qu’on  trouve  les  trois  espèces  de  
 Tétras  que  les  nomenclateurs  confondent,  
 et  . dont  ils  ont  rapportés  les  descriptions  
 différentes,  à  la  la  seule  espèce  du  La-*  
 gopède  à  bandeau  noir  ou  ptarmigan.  Cette  
 erreur  est  à  tel  point  acréditée,  que  
 le  te'moingnage  des  naturalistes  du  nord,  n’a  
 pu  prévaloir  contre  l’opinion  du  plus  grand  
 nombre:  on  và  cependant,  voir  que  ces 
 derniers,  n'ont  point  eu  tort,  et  qu’il  existe  
 effectivement  trpis  espèces  distinctes  
 de  Tétras,  dont  le  plumage  est  en  hiver  
 d’un  blanc  pur. 
 L’espèce  la  mieux  connue,  parcequ’ellç  
 est  la  plus  commune  et  quelle  habite  nos  
 Alpes,  est  le  ptarmigan,  vulgairement  ap-  
 pellé  gelinotte  de  neige  (à),  ou  le  Lago*. 
 Tetrao  Lagopus»  lAnnt  QmeU