
 
        
         
		et  de  l’herbe:  les  grains  ne  sont  que  des  
 alimens  accessoirs  pour  eux,  comme  pour  
 toutes  les  espèces  de  ce  genre;  en  hiyer  ils  
 recherchent  les  buissons  de  genévrier;  ils  en  
 écartent  la  neige,  et  se  nourrissent  des  baies  
 de  cet  arbuste.  Cette  espèce  de  Tétras  est  très  
 farouche,  sa  ruse  pour  éyiter  les  pièges  
 est  remarquable;  elle  fréquente  le  plus  habituellement  
 les  lieux  montueux  où  le  bouleau  
 croit  abondamment ;  cependant  on  la  
 trouve  aussi  dans.  les  bois  de  pins  et  de  
 hêtres,  qui  avoisinent  à  des  bruyères,  à  
 des  pâturages  ou  à  des  champs.  Quoique  
 le  birkhan  ne  soit  point  du  nombre  des  
 oiseaux  de  passage,  il  se  déplace  cependant  
 plus  facilement  que  les  deux  espèces  
 précédentes;  au  commencement  de  l’hiver  
 on  les  voit  se  Réunir  par  grandes  bandes,  
 -ils  parcourent  ainsi  les  hautes  montagnes  
 boisées,  et  descendent  souvent  dans  les  
 vallons.  Au  printem§,  quand  ces  oiseaux 
 entrent  en  amour,  ils  se  réunissent  plusieurs  
 centaine^  sur  quelque  éminence  couverte  
 de  bruyères;  c’est  là,  que  les  mâles  se  
 battent  entre  eux,  jusqu’à  ce  que  les  moins 
 vigoureux  sont  obligés  de  prendre  la  fuite, 
   et  cèdent  aux  vainqueurs  le  terrain  
 qu’ils  ont  choisi  pour  leurs  ,épanchements  
 amoureux;  le  combat  fini  les  vainqueurs  
 se  dispersent  à  peu  de  distance  du  champ  
 de  bataille,  montent sur les,  plus  basses 
 branches  des  arbres,  et  commencent  à  faire  
 retentir  les lieux  d’alentour  des,  cris  d’amour, 
   qui  sont  pour  les  femelles  le  signal  
 auquel  elles  accourent (a>;  quand celles-ci 
 sont  réunies  au.  pied de  l’arbre,  le  mâle 
 descent  à  terre.,  relève  et  étale  sa  queue  
 fourchue,  éloigne  les  ailes  du  corps,  décrit  
 plusieurs  cercles  en  piaffant  autour  des  
 femelles,  leur  témoigne  son  désir  par  des 
 (,d)  Tous  les  animaux  polygames  se  battent  
 dans  le  tems  des  amours,  cette  règle  est  générale  
 ;  il  semble  que  la  nature  ne  veuille  
 donner  la  prééminence  dans  l’ acte  de  la  réproduction, 
   qu’ aux  individus  les  plus  vigoureux,; 
 afin  de  maintenir  les  espèces  dans  leur  plus 
 grande  beauté  et  la  plus  grande  force.  Net»  
 de  M.  V  ire y ,  dans  V édition  du  Buffcn 
 Sqnnin}» 
 h  si