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 CAILLE  VULGAIRE. 
 Cotournix  daerylisonans.  Meyer. 
 L js  moeurs  et  les  habitudes de  notre 
 Caille  d’Europe méritent  sous  tous  les 
 rapports  de  fixer  l’attention  du  naturaliste,  
 Tant  d’erreurs  et  de  préjugés  se  sont 
 glissés  dans  l’histoire  de  cet  oiseau,  par  les  
 contes  ridicules  que  l’ignorance  se  plait 
 à  débiter,  qu’il  est  difficile,  de  détruire  
 ces  idées  populaires  si  fortement  enracinées  
 en  passant  de  bouche  en  bouche;  
 Jes  anciens  er  les  modernes  se  sont  beaucoup  
 occupés  du  passage  des  Cailles  et  
 des  autres  oiseaux  voyageurs ;  que  de  
 contes  absurdes  débités  par  le-  vulgaire  
 et  chargés  de  circonstances  merveilleuses,  
 ont  pendant  bien  longtems  été  adoptés 
 par  des  gens  sensés;  combien  n’en  voit  
 on  point  encore  de  nos  jours,  qui 
 croient  à  l’engourdissement  et  a  l’état  de  
 torpeur  des  Hirondelles  et  des  Martinets 
 (DE  S - C  A I L L E S   47j 
 qui  suivant  eux  se  retirent  pendant  l’hiver  
 daus  des  arbres  creux  ou  se  précipitent  
 dans  les  eaux  stagnantes  pour  en  sortit  
 au  printems ;  que  de  contes  débités  et 
 crus  au  sujet  des  Cigognes ;  que  d idées  
 ridicules  ne  circulent  point  encore  au 
 sujet  de  la  reproduction  et  de  1 accouplement  
 de  certaines  espèces  de  Mammifères  
 et  d’Oiseaux. Quelle  absurdité  de 
 croire,  que  les  Cailles  se  rétirent  aux  
 approches  des  froids  dans  des  trous  en 
 t  rrè,  pour  y   passer  l’hiver  dans une 
 Jétargie  pareille  à  celle  de  quelques  especes  
 de  quadrupè des ;  ceux-l’à ,  comme  le  remarque  
 Buffun,  ignoroient  sans  doute  que  
 la  chaleur  intérieure  des  animaux  sujets,  à  
 l'engourdissement,  étant  beaucoup  moindre 
 qu’ elle  ne  l’est  communément  dans  les 
 quadrupèdes,  et  à  plus  forte  raison  dans 
 les  oiseaux,  elle  avoit  besoin  d’étre  aidée  
 par  la  chaleur  extérieure  de  l’air,  et  que  
 lorsque  ce  secours  vient  à  leur  manquer,  
 ils  tombent  dans  l’engourdisseipent,  et  meurent  
 même  bientôt,  surtout  s’ils  sont  exposés  à  
 un  froid  trop  rigoureux.  Or  certainement