
 
        
         
		l’on  avoit  remarqué  qu’au,  tems  de  l’arrivée  
 et  du  départ  des  Cailles,  on  en  '  voyait  
 une  multitude  prodigieuse  dans  les  î es  de  
 Pontia,  Pandataria  et  {autres  qui  avoisinent  
 la  partie  méridionale  de  l’Italie,  "  où  elles  
 fais oient  apparemment  une  station  pour  se  
 reposer.  Vers  le  commencement  de  l'automne  
 ,  on  en  prend  si  grande  quantité  
 dans  l’île  de  Caprée  ,  à  l’entrée  du  golfe  
 de  Napels,  que  le  produit  de  cette  chasse 
 P 
 faisoit  autrefris  le  principal  revenu  de  l’E-  
 veqae  de  l’île,  appelé,  par  cette  raison,  
 î  Evêque  des  Cailles.  On  en  prend  aussi  
 beaucoup  dans  les  environs  de  Pessaro,  
 sur  le  golfe  Adriatique,  vers  la  fin  du  
 printems  qui  est'  la  saison,  de  leur  arrivée  
 (/)  :  enfin  ,  il  en  tombe  une  quantité  si  
 prodigieuse  sur  les  côtes  occidentales  du  
 royaume  de  Naples,  aux  environs  de  Net-  
 tuno,  que  sur  une  étendue  de  côte  de  
 quatre  ou  de  cinq  milles,  on  en  prend  quelquefois  
 jusqu’à  cent  milliers  dans  un  jour,  
 et  qu’on  les  donne  pour  quinze  jules  le 
 (J )  Aloysius  Mundella,  apud  Gesnerum,  p>  354. 
 cent  (un  peu  moins  de  hiv.t  îiv  es  tournois) 
   à  des  espèces  de  courtiers-,  qui  les  
 font  passer  à  Rome,  où  elles  sont  beaucoup  
 moins  communes  (m).  Il  en  arrive  
 aussi  des  nuées  au  printems,  sur  les  côtes  
 de  Provence;  elles  sont  si  fatiguées,  dit-on,  
 de  la  traversée  ,  que  les  premiers  jours  
 on  lels  prend  à  la  main.  Leur  passage  
 se  fait  en  troupes  extrêmement nombreuses, 
   a  l’île  de  Capri,  autrefois  Caprée,  
 Célèbre  par les  sales  voluptés  de  Tibère. 
 Près  de  Naples  ,  ou  prend  annuellement  de  
 douze  à  soixante  mille  Cail’es ;  en  une 
 année  on  en  prit  cent  soixante  mille  (n). 
 (/»")  Voyez  Gesner,  de  Jvibus,  p.  356,  et  
 Aldrov.  Omit.  y.  2 ,  p.  164*  Cette  chasse  est  si  
 lucrative,  que  le  terrain  où  elle  se  fait  par  les  
 habitans  de  Netthun?,  est  d’ uue  cherté  exorbitaute. 
 0 0   Voyez  Guide  du  Vey-  en  Itah  par  Marty», 
 $ra 'uc'<  F-anc  1 7919  Part‘  2 ’  t'  6u 
 Les  Cailles.,  qui  passent  en  Chypre  en  grande  
 quantité,  y   ont  urt  goût  délicieux,  suivant  divers  
 voyageurs-  Hist,  de  Cyp.  de  Jérufal.  d'Jrmèn■  etc. 
 Leyden,  i ? 47.  «*  4*0»  P•  69- 
 11  ne  fut  jamais  raang^  tant  de  Cailles  a  Ancône,  
 mais  bien  maigres-  Montaigne,  Voy.  ItttU  v.  2,  
 p,  u  5.