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 et  se  trouver  en  état  de  suivre'  
 leurs  pères  et  mères  daus  les  voyages.  
 Le  mâle  abandonne  les  femelles  aussitôt  
 qu’elles  se  mettent  à  couver  et  ne  prend  
 aucun  intérêt  à  la  couvée,  on  peut  con*  
 sequamment,  sans  faire  tort  â  la  jeune 
 famille,  tendre  des  appeaux  et  des  filets  
 aux  mâles  dans  les  derniers  jours  de 
 Juillet  et  au  commencement  du  mois  d’août:  
 la  même  chasse,  faite  à  cette  époque  de  
 1 année  aux  Perdrix,  détruirait  des  couvées  
 entières.  M.  Bechstein  dit,  que  les  jeunes  
 ne  muent  point  en  automne  dans  nos 
 climats,  mais  qu’ils  partent  pour  le  voyage  
 avec  la  livrée  du  jeun  âge.'  Il  est  certain  
 que  la  Caille  mue  deux  fois  par • an,  
 les  vieux  au  mois  d’aout  avant  de  quitter  
 nos  climats ;  au  printems  les  ,  jeunes  
 et  les  vieux  muent  une  seconde-fois  avant  
 d’entreprendre  le  voyage,  qui  les  ramène 
 dans  nos  contrées.  Les  mâles  dans  la  
 première  année  ne  different  point  des. 
 femelles,  et  c’est  seulement  à  la  mue  
 d automne,  qu’on  peut  les  distinguer 
 par  les  couleurs  dont  il  sera  fait  mention  
 plus  bas.  Leur  nou"riture  consiste  en  
 toutes  sortes  de  semences,  de  graines,  et  
 de  jeunes  pousses  des  herbes;  les  insectes  
 et  les  oeufs  de  fourmis  des  prés  leur  
 sont  encore  plus  nécessaires  qu’aux  Perdrix.  
 La  manière  de  chasser  cet  oiseau  s’exécute  
 de  différentes'  manières,  mais  le  plus  habituellement  
 au  fusil  avec  le  chien  d'arrêt*  
 La  manière  de  construire  les  appeaux  et  
 les  filets,  et  la  méthode  pour  s’ en  servir,  
 se  trouvent  dans  le  précieux  recueil  des  
 recherches  en  histoire  naturelle,  publiées  dans  
 la  deuxième  édition  des  oeuvres  de  M.  
 Bechstein  sur  les  oiseaux  de  l’Allemagne. 
 Le  caractère  querelleur  des  Cailles  a  aussi  
 servi  pour  les  faire  battre  en  public,  comme  
 les  Coqs;  ces  espèces  de  joutes  étoient,  
 suivant  Bu■ fAfon,  très  usitées  du  tems  des 
 anciens;  Solon  vouloit  même  que  les  enfans  
 et  les  jeunes  gens  vissent  ces  sortes  de  
 combats  pour  y   prendre  des  leçons  de  
 courage;  et  il  falloit  bien  que  cette  sorte  
 dé^  gymnastique,  qui  nous  semble  puérile,  
 fût  en  honneur  parmi  les  Romains,  et