
 
        
         
		et  en  état  de  voler,  ils  quittent  leur  mère  
 et  restent  ensemble  jusqu’au  renouvelle'  
 ment  des  pluies,  quand  la  saison  des  amours  
 les  sépare  par  paires. 
 Lorsqu’on  prend  les  jeunes,  ils  s’apprivoisent  
 fort  aisément,  et  deviennent  extrêmement  
 privés;  ils  connoissent  si  bien  la  
 maison  où  ils  ont  été  élevés  ,  qu’ils,  ne  
 la  perdent  jamais  de  v u e ,  c’èst  à  dire;  
 que  s’ ils  s’en  éloignent  ,  ils  savent  très  
 bien  la  retrouver  ;  mais  on  a  bien  de  la 
 peine  à les y faire coucher  , ils  préfèrent 
 toujours à passe:r  la nuit  sur  les  toits, 
 ou  perchés sur des. arbres voisins  de  la 
 maison, à peu près comme} font  les  poule 
 s ,  lorsqu’elles  couchent  dehors*  Le ;  cri  
 du  mara.il  est  doux  et  léger  dans  l’état  
 ordinaire,  et  c’est,  celui  qu’il  -fait  entendre  
 tous>  les  matins  à  la  poipte  du  jour;  mais  
 lorsqu’il  est  blessé,  ou  irrité  par.  quelqu’-  
 animal  qui  le  poursuit ,  il  pousse  des  cris  
 beaucoup  plus  forts  et  plus,  véhémens.  
 La  chair  de  ces.  oiseaux  est  très-bonne  à  
 manger,  sans  qu’elle  soit  comparable  à  celle  
 de  nos  faisans  d’Europe  O). 
 (V)  iajon  loco  citato• 
 D E S   P E N E L O P E S .   67  
 Le  Mûrail  habite  les  contrées  de  l’Amérique  
 méridionale  ;  on  le  trouvé  très-  
 communément  dans  toùs  les  bois  de  la  
 Guiane.  Les  Indiens  connoissent  cet  oiseau  
 sous  le  nom  de  Maraye,  les.  colons  
 François  l’appellent  faisan.  C’est  le  même  
 oiseau  figuré  par  Bu'flon  sôùs  la  dénomi-  
 hation  deaJaisan  verdâtre  de  Cayenne. 
 De  mon  cabinet.