
cette dernière cause est la plus vraisemblable;
.car d’un côte', il est prouye'
par l’observation que les . Câillss peuvent
très-b ien re'sister au • froid, puisqu’il
s’en trouve en Islande selon M.
Horrebow (à), et qu’on les a conservées
plusieurs anne'es de suite, dans ur.e chambre
sans feu, et qui même e'toit tournée au
nord, saus que les hivers les plus rigoureux
aient paru les incommoder, ni
même apporter le moindre changement à
leur manière de vivre : d’un . . autre : côté ,
il semble qu’une des' choses qui les üxent
dans un p ays, c’est l’abondance d e ’l’herbe;
puisque, selon la remarque des chasseurs,
lorsque le printems est sec, et que par
conséquent- l’herbe est moins abondante,
il. ;y a aussi beaucoup moins de ; Cailles
le- reste de Tannée. D ’ailleurs le besoin
àécûel de nourriture est une 'cause plus
détermina: te , ’ plus analogue " à l’instinct
- i l ï ••?, f; : > Cf l 'O . f • : i • ï Y * * - H %%'. * vy-.
Voyez B à r r e b ow . H i s t . g ê n e r . 'dès V o y .
P • ^og. Une assertion qui cependant mérite
d et-re confirmée , et contre la quelle- il a’oppose
des doutes.
D E S C A I L L E S 485
borné de ces petits animaux, et suppose-
en eux moins de cette prévoyance que
les ph'losophes accordent trop libéralement
aux bites. Lorsqu’ils ne trouvent point
de nourriture dans un pays, il est tout
simple qu’ils . en aillent chercher dans un
autre; ce besoin essentiel les avertit, les.
presse, met en action toutes leurs faculté
s; ils quittent une terre qui ne produit
plus rien pour eux ; ils s’élèvent en
l’air, vont à la découverte d’une contrée
moins dénuée, s’arrêtent là oîi ils trouvent
à vivre ; et l’habitude se joignant à
l’instinct qu’ont tous les animaux, et
surtout les animaux ailés, d eventer de
loin leur nourriture, il n’est pas surprenant
qu’il en résulté une affection, pour
ainsi dire innée, et que les mêmes Cailles
reviennent tous les ans dans les m êmes
endroits; - au lieu qu’il seroit dur
de supposer avee Aristote (c), que c est
d’après une connoissance réfléchie > des saisons
qu’elles changent deux fois par ah
de climat, pour trouver toujours la tem,
(c) Aristote, iib, 8, cap» 12.
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