
TÉTRAS AUERHAN.
Tetrao Urogallus. Lath.
I l n’est point nécessaire d’être fort expert
en histoire naturelle pour juger au premier
coup d’oeil, que le grand Tétras n’est
$i un Coq, ni un Faisan; si les anciens
ont été peu d’accord sur ce point, il
faut l’attribuer à ce que pet qiseau étoit
encore peu connu dans ces tems reculés;
des indications, vagues des dénominations
propre^ à induire en erreur, en ce qu’-
çîies étoient de nature à être appliquées
à des oiseaux - dp geprç diflprens , ont
encore donné lieu à de semblables méprisés
grossières. J’ajouterai qulune froide
compilation et une dispute sèche de mots,
n’ont servi qu’a répandre de l’obscurité
sur la connaissance plus parfaite des
oiseaux, qui déjà fuient l’oeil observateur
de l’homme.
Pline le seul des auteurs anciens dont
je respecte ici je témoignage, a très bien
connu le grand tétras-, ains'e que nôtre
petit tétras à queue fourchue,' qu’il désigne
tous les - deux par lü dénomination de
Tetrao (a). Je §uis également de l’avis de
BuiFon , que le second Tetrao dont parle
Pline est précisément nôtre grand tétras,
qu’il désigne par le volume de son corps.
En don an t au tétras de cet article la
dénomination spécifique d’Auerhan , je ne
fais point dinnovation, car dans toute
l’étendue dé l’Allemagne où ces oiseaux
sont en plus grand nombre que partout
ailleurs , même jusques en Hollande * ce
Tétras porte le nom d’Auerhahn ou Urhahn,
qui me semble plas convenable que celui
de grand tétras ou de coq de bruyère.
La longueur de FAuerhan prise dépuis
la pointe du bec jusqu’au bout de la
queue est de deux pieds dix pouces,
souvent onze pouces ; l’étendue de son
vol est de trois pieds, et demi ; la feh
%
Ça) Pline ïib, xo. tap. i l .