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 Tetrao  Saliceti.  Miliu 
 J ’ai  déjà  dit  à  l'article  précédent,  qu’on  
 trouve  dans  les  parties  septentrionales  de  
 l’Europe,  ainsique  vers  le  pole  en  Amérique  
 une  seconde  espèce  de  Tétras  dont  
 l’ensemble  des  formes,  la  couleur  du  plumage  
 en  hiver  et  la  mue  qui  s’opère  deux  
 fois  par  an,  présentent  tant  de  rapports  
 avec  nôtre  .ptarmigan,  qu’il  est  très  excusable  
 de  méconnoître  ces  deux  espèces  et  
 de  les  confondre :  particulièrement,  î»  quand  
 on  n’a  pas  les  objets  de  comparaison-  dé-  
 vant  soi.  Aucun  auteur  n’a  jusqu’ici  fait 
 connoître  ces  deux  espèces  d’une  manière  
 complete;  la  plupart  des  indications,  rapportées  
 dans  les  voyages,  ont  été  mal  
 appliquées  et  quelquefois  mal  comprises  des  
 nomenciateurs;  me  trouvant  à  même,  par  
 le  résultat  d’observations  multipliées,  faites  
 par  mon  ami  Mr  Meyer  d’Offenbach,  de 
 «corriger  ces  nombreuses  erreurs,  j’entreprendrai  
 de  satisfaire  à  cette  tâche,  en  invitant  
 mes  lecteurs  de  consulter  l'Index  pour  les  
 citations  qui  ont  rapport  à  la  synonymie. 
 J’ai  réuni  dans  l’article  précédent  le  Lagopède, 
   le  Ptarmigan.  et  l’Allagas  blanc  de  
 B.uffon;  j’y  ai  Compris  lé  Lagopède  de  
 roche  de  Gmelin,  la  Perdrix  de  roche  de  
 Hearne,  le  Ptarmigan  et  le  Rock-groUS  de  
 la  zoologie  arctique.  Ici  je  .rapporte  à  ma  
 seconde  espèce,  non  seulement  le  Tétras  
 muet  de  Montin,  mais  aussi  le  Tétras  
 blanc.  ou  Lagopède  dé  la  Baie  de  Hudson  
 des  auteurs,  la  Poule  de  marais  de  Rza-  
 cynski,  le  More  cock  d’Albin,  le  Redgrous  
 de  Latham,  ainsi  que  la  Perdrix  des  saules  
 de  Hearne ;  M.  Virey  joint  également  
 à  l’espèce  du  Lagopède  de  la  Baie  de  
 Hudson  de  BufFon,  celle  que  Pennant  décrit  
 dans  la  zoologie  arctique  vol.  2.  pag.  512.  
 mais  nous  avons  dit,  que  ce  Lagopède  de  
 roche  appartient  à  l’espèce  du  ptarmigan. 
 Ce  Tétras,  auquel  je  conserve  la  dénomination  
 qui  lui  fut  donnée,  par  Plearne,  
 ne  diffère  pas  seulement  du  ptarmigan  par  
 J e me  HL