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 *  ce  qui  a  lieu  vers  le  tems  de  
 leur  migration  ;  mais  cette  association  
 forcée  ne  dure  qu’autant  que  la  cause  
 qui  la  produit  ,  car  dès  que  les  Cailles  
 sont  arrivées  dans  le  pays  qui  leur  convient  
 et  dès  qu’elles  peuvent  vivre  à  leur  
 gré,  elles  retournent  à  leur  solütude  première; 
   ces  migrations  annuelles  ont  pour  
 but  de  chercher  sous  un  autre  ciel  un  
 climat  plus  doux,  et  une  nouvelle  abondance  
 de  nourriture;  hormis  le  tems  '  de  
 l’accouplement  ou  du  voyage  ,  on  voit  
 rarement  deux  eaiües  reunis  dans  un  même  
 endroit.  C’est  en  Asie  et  en  Europe  
 qu’on  trouvé  les  espèces  qui  appartiennent  
 au  genre  Caille ;  on  peut  même  dire  que  
 le  climat  de  l’Asie  est  le  berceau  des  
 oiseaux  de  ce  genre,  puisque  l’ Europe  
 n’en  nourrit  qu’une  espèce  et  que  le  
 nouveau  monde  n’a  point  de  cailles  ;  car  
 plusieurs  espèces  décrites  par  les  auteurs  
 sous  ce  nom,  appartiennent  au  genre  Perdrix  
 et  doivent  être  rangées  dans  la  troisième  
 division  avec  tous  les  autres  Colins,  i 
 Dans  le  nombre  des  oiseaux;  de  difFe-  
 rens  genres  réunis  avec  ceux  du  genre  
 Tétras  de:  Linné  ,  il  en  est  peu  qui  y  
 figurent  plus  mal  que  les  Tinamous ;  sans  
 nous  occuper  ici  des  dissemblances  dans  
 les,  formes,  dont  les  caractères  essentiels  
 sont  réservés  pour  l’introduction  des  familles  
 ,  je  dirai  seulement,  que -  les  1 ina-  
 mo.us  sont  du  nombre,  .des  Gallinacés 
 propres  aux  climats  chauds  d’Amérique; 
 on  ne  les  rencontre  point  dans  la 
 partie  septentrionale  de  ce  continent,  et  
 aucune  espèce,  analogue  n’a  été  trouvée 
 dans  les  trois  autres  hémisphères.  La  pro-  
 digeuse  quantité  d’animaux  venimeux  que 
 le  sol  humide  et  la  température  brûlante  
 de  ces  climats  font  éclore,  oblige  ces  
 Gallinacés  à  se  réfugier,  pendant  la  nuit,  
 suri  les  grosses  branches  basses  des  arbres'^  
 sur  lesquelles  ils  se  posent  sans  embrasser 
 de  leurs doigts  ces , branches comme  le 
 font  la plupart  des autres oiseaux qui 
 composent  cet  ordre ; ils  font deux pontes  
 par  an,  et  toutes  deux  très  nombreuses  
 ;  ils  vivent  en  petites  troupes,  volent