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 Vers la ,  fin  du  tems  «Jujjût,  lequel  
 le  mâle  fait  entendre  les  singuliers  cris  
 dont  nous  venons  de  parler,-  ,  les  femelles  
 commencent  à  faire leurs  nids, 
 elles  le  posent  à  terre,  dans  la  buryère,  
 ou  dans  toute  autre  lieu  couvert ;  ce 
 nid  est  sans  aprêt,  formé  de  mousse;  
 il  est  rare  quelles  pondent  au - delà  de 
 douze  oeufs,  qui  ne  sont  guère  plus 
 gros  que  ceux  des  poules  vulgaires,  mais  
 plus  obtus;  leur  couleur  est  d’un  jaune  
 blanchâtre,  marqué  de  grandes  et  de  petites  
 taches  irrégulières,  d’une  teinte  claire  .  et  
 jaunâtre ;  l'incubation  est  d’environ  quatre  
 semainst  les  femelles  couvent  avec  une  
 assiduité  etonante,  il  n’est  point  rare  de  
 les  prendre  vivante  sur  le  nid;  cet  attachement  
 à  leurs  oeufs  ainsi  qu’a  leurs  
 petits  est  cause,  que  les  oiseaux  de  proye  
 et  sur  tout  les  renards  font  un  grand  
 dégât  parmi  ces  oiseaux ;  la  couvée  reste  
 réunie  jusqu’au  printems,  et  " ne  se  disperse  
 que  vers  le  renouvellement  des  
 amours;  le  vieux  mâle  s’en  éloigne  et  habite  
 isolément.  Il  est  très  difficile  d’habituer 
 l’auerhan  (et  ceci  peut  sé  dire  de  toutes  
 les  autres  espèces  de  ce  genre)  à  l’état  de  
 domesticité  ;  l’es  tentatives  faites  jusqu’ici  
 ont  toujours  mal  réussies;  privés  de  la  liberté  
 ces  oiseaux  languissent  quelques  tems,  et  
 le  plus  grand  nombre  meurt  dans  moins  
 d’une  année;  il  est  cependant  plus  facile  
 d’élever  les  jeunes  qu’on  aura  fait  eclore  
 par  une  deinde;  la  nourriture  qu’on  donne  
 à  ceux-ci  consiste  dans  les  premiers  jours,  
 en  oeufs  de  fourmis ;  ils  mangent  aussi  
 des  fraises,  des  baies  de  genévrier,  des 
 groseilles  ,  différentes  sortes  de  graines,  
 les  feuilles  du  pin  et  du  sapin  ,  les  
 bourgeons  de  l’aune,  du  bouleau  et  du  
 coudrier  ,  ainsi  que  différentes  espèces  
 d’insectes. 
 Le  jabot  du  tétras  de  cet  article  est 
 très  grand,  de  forme  arondie ;  la  langue  est  
 petite  et  pointue;  la  glotte  est  parsemée  
 de  petites  papillles  pointues  dirrigées  en  
 arrière.  La  trachée  qui descend  le  long 
 du  cou  sur  le  côté  gauche,  forme  à  
 peu- près  vers  le  milieu  de  sa  longueur  
 et  sur  les  grands  muscles  du  cou,  une 
 circonvolution ;  en  se  repliant  elle  remon