
 
        
         
		„   que  les  Gelinottes  (<2)  pondoient  un 
 „   beaucoup  plus  grand  nombre  d’oeufs;  par  
 „   conséquent  l’oenas  d’Aristote  ne  peut-  
 „   être  regarde'  comme  une  Gelinotte  des  
 i  ,,  Pyréne'es ;  ou  si  l’on  veut  absolument 
 „   qu’il  en  soit  une,  il  faudra  convenir 
 „   que  la  Gelinotte  des  Pyrénées  n’est 
 „   une  Gelinotte  (>)• 
 „   Rondelet  avoit  prétendu  qu’il  ÿ  avoit  
 „   erreur  dans  le  mot  grec  oinas,  et  qu’il  
 ,,  falloit  lire  inas,  dont  la  racine  signifie  
 „   fibre,  filet,  et  cela,  pareeque  cet  oiseau  
 „   a,  dit-il  ,  la  chair  ou  plutôt  la 
 1  ......  -  --  r  i-  --ii  -  r  -i  ■  ;,T  T ’ 
 i  Qf)  Buffon  et  le*  Baturalistcs  qui  ont  écrit  
 après  lu i ,  n’ établissent  point  de  différences  génériques  
 entre  les  Gelinottes,  qui  apartiennent  avec  
 les  Tétras  dans  le  genre  Tttrao,  et  les  Gangas  
 fPteroeles')  dont  les  moeurs  et  les  formes  offrent  
 tant  de  disparités. 
 En  effet,  la*  Gélinotte  des.  Pyrénées  qui  est  
 le  même  oiseau  que  le  cata  des  Turcs  et  le  Per dix  
 de  Garrira  des  Espagnols,  n’ est  paint  une  GéU_  
 notre,  mais  c’est  un  Gallinacé  qui  porte  tous  les  
 caractères  des  oiseaux,  réunis  dans  mon  genre 
 Pteratï»s, 
 „   peau  si  fibreuse  et  si dure  que  pour 
 „   la  pouvoir  manger,  il  faut  l’écorcber  (ƒ);  
 „   mais  s’il  étoit  véritablement  de  la  même  
 „   espèce  que  la  Gélinotte  des  Pyrénées,  
 „   en  adoptant  la  correction  de  Rondelet.,  
 „   on  pourroîc  donner  au  mot  inas  une 
 ,,  explication  plus  heureuse  et  plus  analogue  
 „   au  génie  de  la  langue  grecque  ,  qui 
 „   peint  tout ce  qu’elle  exprime  ,  en  lui 
 „   faisant  désigner  les  deux  filets  ou  plumes  
 ,,  étroites  que  les  Gelinottes  des  Pyrénées  
 „   ont  à  la  queue, et  qui font  son  attri- 
 „   but  caractéristique;  mais malheureusement 
 „   Aristote  ne  dit  pas  un  mot  de  ces  
 „   filets  qui  ne  lui  aurorient  pas  échappé  ,  et  
 „   Bélon  n’en  parle  pas  non  plus  dans  la  
 „   description  qu’ii fait de  sa  perdrix  de 
 „   Damas:  d’ailleurs  le  nom  d’oinas  ou  vinago  
 „   convient  d’autant  *  mieux  k  cet  oiseau7. 
 „   que  ,  selon  la  remarque  d’Aristote  ,  il  
 „   arrivoit  tous  les  ans  en  Grèce  au  com-  
 „,  mencement  de  l’automne  (g ),  qui  est  lç 
 t f )   Gcsner,  de  natura  avium,  pag,  307»  
 Çjf)  Ariitote,  iist,  animai t  iib,  S.  cap,  3. 
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