
espèce differente qui n’est point répandàe
dans les trois royaumes Britaniques. G’est
vers les premiers jours d’août que commence
en Écosse la chasse de ce Tétras,
alors on les voit prendre l’essor par bandes
composées de plusieurs individus ; les jeunes
à cette époque, suivent les vieux;
leur nombre (dans les lieux qu’ils habitent de
préférance) est t e l , que le chasseur novice
reste comme interdit, et ne sait sur
qu’el individu dirriger ses coups; mais les
routes pour parvenir à ces retraites fréquentées
par les Tétras des saules, sont
ainsi que les lieux qu’ils habitent, d’un
accès très difficile, cachés dans l’épaisseur
des broussailles, ils ne prennent l’essor que
lorsqu’on est prêt à leur marcher dessus;
ils partent alors sans jetter aucun cri,
mais les mqpvemens d’ailes qu’ils font en
prenant l’essor sont bruiants. Il est très
rare que des couples isolés viennent nicher
dans le royaume d’Angleterre ce n’est
qu’en Ecosse que cet oiseau est très
répandu.
Les Lappons attrapent ces Tétras en
construisant des hayes de rameaux verts
du bouleau, dans lesquelles ils ménagent
de petites ouvertures; c’est là qu’ils placent
les lacets; l’oiseau en venant arracher
lçs feuilles et les bourgeons qui s’y trouvent
reste arrêté dans les lacets ; en Norvège
on en prend pat miliers, mais seulement
en. hiver; ils sont envoyés à Stokholm
et dans d’autres villes de la Suède où
les marchés en sont abondamment pourvus;
on les apporte des confins de la Sibérie
sur les marchés de Petersbourg, où ils
arrivent gelés, sur des kibiks chargés de
diâérentes espèces de Tétras.
La longueur totale de cette espèce est
de quinze jusqu’à seize pouces un quart ;
son bec est fort, très arqué, déprimé
et large à sa base ; le tarse mesure un
pouce huit lignes ; les doigts sont pourvus
d’ongles longs et plats, leur longueur
est de neuf lignes ; en été les yeux
sont surmontés d’une grande crete rouge,
très apparente dans le male ; 1 oeil est
alors entouré d’un cercle de petites
plumes blanches» l’iris est dun 1 brun fon