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 crois  n'avoir  rien  omis  de  ce  qui  pouvoit  
 servir  à  marquer  les  différences  qui  caracté-  
 risent  les  espèces  du  ptarmigan  et  du  Tétras  
 des  saules;  dans  celui-ci  nous  signalerons  
 d’autres  disparités,  qui  ont  rapport  aux 
 formes  extérieures  et  aux  moeurs  du 
 Tétras  réhusak. 
 Deux  caractères  très  marquants  distinguent  
 le  réhusak,  et  le  font  considérer  comme  
 espèce  différente  du  Tétras  des  saules  ;  
 i° .  les  doigts  ,  qui  au  lieu  d’être  revêtus  
 en  hiver  comme  en  été  d’un  duvet  plus  
 on  moins  abondant  suivant  la  saison,  se  
 trouvent  garnis  d’écaillcs  larges  et  dures,  
 comme  le  sont  les  doigts  du  Tétras  gelinotte  
 ;  2°.  le  cri  très  sonore  qui  ressemble  
 à  *  un  éclat  de  rire  ;  selon  le  dire  des  
 voyageurs,  l’espèce  precedente  ne  fait  entendre  
 aucun  son  de  voix  en  prenant  son  
 essort  ;  Pennant,  Montin  et  Retz  sont  
 d’accord  sur  ces  dissemblances.  Suivant  
 Retz  la  queue  seroit  composée  de  quatorze  
 pennes;  tandis  que  clans  les  deux  espèces  
 précédentes  on  compte  toujours  seize  pennes: 
 mais  il  se  pouroit  bien  qu’il  y   eut  erreur  
 dans  cette  marque  distinctive  donnée  par  
 R e tz ,  puisque  Brisson  compte  seize  pennes  
 à  la  queue  de  son  Tétras,  et  que  j’ai  
 par  expérience  qu’il  est  très  possible,  de  
 s’abuser  sur  le  nombre  des  pennes  caudales  
 dans  les  trois  espèces  de  Tétras  blancs;  
 les  grandes  couvertures  supérieures,  dont  
 les  plus  longues  atteignent  l’extrémité  des  
 pennes  ,  sont  très  propres  a  occasionner  
 un  mécompte  semblable. 
 Dans  la  confusion  qui  règne  chez  les  
 méthodistes  par  rapport  à  ces  trois  espèces  
 du  Tétras,  je  signale  particulièrement  l’erreur  
 de  Latham,  qui  en  parlant  du  Tetrao  
 iapponicus  "dit  à  la  page  640  de  l’index,  
 Pedes  îanati.  Une  autre  erreur  du  même  
 naturaliste  se  voit  page  640,  où  il  range  
 le  Bonasa  scoiica  de  Brisson  qui  est  n$tre  
 réhusak,  comme  synonyme  à  son  Tetrao  rro-  
 ticus,  indication  qui  appartient  au  Tétras  
 des  Saules  lorsque  celui-ci  est  » dans  son  
 plumage  complet  d’été. 
 Le  Réhusak,  dit  Brisson,  mesure  en  
 totalité  quatorze  pouces;  son  bec  à