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 les  plus  courtes,  également  étagées  entre  
 elles  et  la  quatrième  et  cinquième  les  plus  
 longues î  tandis  que  chez  toutes  les 
 especes  qui  forment  le  genre  Coturnix,  
 c’est  la  première  ou  la  rémige  extérieure  
 *qui  est  la  plus  longue.  J’ai  trouvé  ce  
 caractère  invariable  dans  toutes  les  espèces  
 ;  toujours  comforme  aux  autres  différences  
 moins  faciles  â  saisir ;  enfin,  en  rapport  
 avec  la  manière  de  vivre  et  avec  les  
 moeurs  des  différentes  espèces  de  ces  
 deux  genres. 
 M.  Buffon  e'toit  aussi  d’ opirion  que  les  
 Cailles  et  les  Perdrix  différent  beaucoup.  
 Il  est  vrai  dit  cet  auteur  „   que  les  Per-  
 M  drix  et  les  Cailles  ont  beaucoup  de 
 „   rapports  entrc-elles ;  les  unes  et  les 
 „   autres  sont  des  oiseaux  pulvérateurs,  ^  
 „   ailes  et  queue  courtes  et  courant  fort  vite,  
 d  à  bec  de  Gallinacés,  à  plumage  gris  mou*  
 „   cheté  de  brun  et  quelquefois  tout  blanc,'  
 „   du  reste  se  nourrissant,  s’accouplant  con-  
 „   struisant  leur  nid,  couvant  leurs  oeufs,  
 „   menant  leurs  petits  à  peu  près  de  la  
 „même  manière,  et  toutes  deux  ayant  le 
 SUR  LU  G E N R E   C A I L L E .   453  
 3i  tem p é ram e n t   fort  lascif,  e t   les  males  une  
 ■  grande  disposition  à  se  battre;  mais  quel-  
 „   que  nombreux  que  soient  ces  rapports,  
 „   ils  se  trouvent  balancés  par  un  nombre  
 9)  presaue  égal  de  dissemblances,  qui  font  
 „   de  l’espèce  des  Cailles  une  espèce  tout  
 A  à  fait  séparée  de  celle  des  Perdrix  (/). 
 L ’inclination  de  voyager  et  de  changer  
 de  climat  à  des  époques  fixes  de  l’année^  
 n’est  point  la  seule  différence  qui  se  trouve  
 .dans  les  moeurs  des  Cailles  comparées  avec  
 celles  des  Perdrix;  mais  on  se  tromperait  
 en  supposant  que  les  émigrations  de  ces  
 oiseaux  sont  déterminées  par  le  refroidissement  
 de  l’atmosphère,  puisque  le  Roitelet 
 (y )  Buffon,  qui  parle  des  Cailles  et  des  Perdrix  
 seulement  d’ après  les  espèces  de  Perdrix  propres  
 à  l’ Europe  ^comparées  avec  la  seule  espèce  de  
 Caille  qui  vit  dans  les  mêmes  contrées'),  a  employé  
 le  mot  espèce  pour  signaler  les  différences  
 mais  il  auroit  du  se  servir  du  mot  Genre,  Car.  
 il  est  évident,  qu’ on  ne  pourrait  opter  sur  les  
 différences  spécifiques  de  la  Caille  vulgaire  et  deS  
 trois  espèces  de.  Perdrix  d’Europe.