
 
        
         
		452 H I S T O I R E 
 Vent  dans  une  ’inanition  temporaire,  n’est  
 point  contraint j  par  un  manque  de  nourri—  
 turc  ou  par  un'  froid  trop  âpre  d abandonner  
 les  lieux  qui ‘  l’ont  vu  naître ;  il  n’émigre  
 point  pomme  le  Coléniqui ;  mais  l’espèce  
 est  sédentaire  dans  les  contrées  de  
 j’Amérique  méridionale.  CeS  colins  ainsique  
 tous  leurs  congénères  vont  par  compagnies  
 de  sept  ou  huit,  jusqu’à  quinze  ou  
 seize;  lorsque  la  troupe  prend  son  v o l,  
 les  vieux  se  lèvent  les  premiers.  Ils  habitent  
 de  préférence  les  petites  bornes  siar  
 la  lisière  des  bois,  et  ils  ne  sont  pas  si  
 sauvages  qu’on  n’en  rencontre  plusieurs  compagnies  
 dans  le  voisinage  des  habitations.  
 Les  jeunes  ne  se  lèvent  pas  facilement,  
 et  se  cachent  fort  bien  dans  les  grandes  
 herbes,  entrelacées  dans  les  buissons  et  les  
 petits  palmiers  epineux,  ou  ils  se  îeti&u—  
 "  chent.  Quand  ils  partent,  ils  ne  poussent  
 point  de  cri,  et  filent  droit  tout  de  suite  ;  
 leur  vol  n’est  pas  élevé,  de  plus  de  cinq  
 ou  six  pieds;  les  jeunes  éparpillés  se  rappel  
 ent  entre  eux  par  un  petit  sifflement  
 assez  semblable  à  celui  de  nos  Perdreaux, 
 D E S   P E R D R I X .   453  
 'Ce  Colin  pond  en  différons  terns  et  fait  deux  
 couvées.  Sonnini  rapporte  qu’il  a  vu  nourrir  
 en  cage  de  ces  'oiseaux,  avec  de.  petites  
 graines,  mais  ils  conservoient  toujours  un  
 caractère  sauvage  et  farouche,  et  ils  s’agi-  
 toient  extraordinairement  lorsqu’on  s'appro-  
 cho.it  d’ eux. 
 j ’ignore  pour  quelles  raisons  cette  espèce  
 de  colin  se  trouve  placée  cjïàns  les  oeuvres  
 de  Buffon,  sous  , le  nom  j^e  -caille  de  Cayenne  
 ;  il  semble  probable  que  saxpetite  taille  
 aura  donné  lieu  à  cette  erreur ;  car  sa  
 conformation  extérieure  convient  sous  tous  
 les-  rapports  avec  les  autres  Colins,  ou  Perdrix  
 d’Amérique.  Il  est  à  remarquer  que  
 dar.s  la  plupart  des  livres  d’histoire  naturelle 
   les  petites  espèces  du  genre  Perdrix  
 et  celles  qui  appartiennent  au  .  genre  Caille  
 sont  prèsque  toujours  indistinctement  confondues  
 ;  cependant  rien,  n’est  plus  facile  
 que  de  bien  distinguer  les  espèces  de  l’un  
 et  de  l’autre  genre ;  les  caractères  essentiels  
 indiqués  dans  cet  ouvrage,  seiviront^  
 je  m’en  flatte,  a  les  mieux  classer:  independamaicht  
 de  c.e  que  j’ea  ai  dit,  et  lors 
 e  e  3