
 
        
         
		La  chair  des  ptarmigans  ëst  d'un  bon  
 goût,  elle a  beaucoup  de  fumet;  pour 
 la  èouleur  et  la  saveur  elle  a  des rapports  
 avec celle  du  lièvre ;  nous  avons 
 vu  qu’en  Ame'rique  elle  n’a  pas  U. 
 même  qualité'. 
 Le  jabot est  très  grand  et  vaste ;  il 
 est  revêtu  en-dedans  de  petites  glandes;,  
 le  ge'sier  est  aussi  très  ample  et formé 
 de  quatre  musc'es  très  forts,  se'parés  par  
 de  profonds sillons  ;  le  plus  grand  de 
 ces  muscles  se  trouve  opposé  au  pylore  
 et  à  une  épaisseur  de  huit  lignes;  
 la  membrane  interne  du  gésier  est  pliée,  
 «ans  être  très  dure-,  les  intestins  sont  très  
 longs  et  grêles,  leur  longueur  jusqu’au  rectum  
 est  de  deux  pieds  cinq  lignes  ;  les  cæcums  
 sont  également  très  longs,  ils  ont  
 un  pied  six  pouces  et  trois  lignes,  vont  
 en grossissant  vers  l’extrémité  et  ont 
 leur  surface  marquée  par  des  lignes  b’an-  
 Ches  longitudinales-,  ils  ont  à  peu-près  la'  
 doub’e  grosseur  du  rectum,  qui  n'a  que  
 Cinq  ponces  de  longueur  et  qui  est  for-»  
 me  d’une  membrane  très  épaisse. 
 Le  ripard  et la  fouine  sont  les 
 cruels  ennemis  d-$  ptarmigans;  dès  oiseaux 
 fapaçes,  c’est  particulièrement  '  le  grand  
 mi'an  ou  milan  royal  qui  les  attaque 
 4u  haut  des  airs,  il  eu  detruiroit  ua 
 bien  grand"  nombre,  si  les  couleurs  du  
 plumage  d’été  comme  celui  d'hiver  ,  ne  
 les  déroboit  à  l'oeil  perçant  de  ce  vo race  
 oiseau. 
 Le  ptarmigan  habite  plus  particulièrement  
 les  alpes  du  centre  de  l'Europe  et  ne  se  
 montre  point  en  Lapponie  et  dans  le  nord,  
 où  l’espèce  suivante  est  très  répandue:  en  
 Suisse  on  trouve  le  ptarmigan  $ur  les  alpes  
 du  pays  des  Grisons,  de  Giarus,  d’Appea-  
 z e l,  dans  le  canton  du  Tessin  et  d’Unter-  
 Wald;  on  en  voit  beaucoup  sur  le  St.  Gothard  
 et  sur  le  Grimsol ;  l’espèce  est  également  répandue  
 dans  le  nord  de  l’Amérique. 
 Voyez  la  tête,  le  bec  et  le  pied  d’un  ptarmigan  
 mâle*  dans  la  planche  anatomique  10.  
 figure  1 ,  2  et  g:  pour  servir  de  comparaison  
 avec  les  mêmes  parties  du  Tétras  des  
 saules,  figurées  dans  la  planche  ix.