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 ,,,  de  Roben  'n'osent  franchir  le  petit 
 s* espace qui  les  sépare de  1a  côte.,  bien 
 »> moins encore  oseront -elles risquer  un 
 »> trajet incomparablement plus considérable.” 
 Mais  nous  venons  de voir plus haut, 
 que  ce  voyage  des  Cailles,  qui  abandon*-,  
 nent  en  automne  nos  climats,  et  qui  vont  
 en  Afrique,  s’éffectue  en  passant  d’une  île  
 -à  l’autre,  et  en  franchissant,  par  des  vents  
 favorables^  des  bras  de  mers  assez  considérables, 
   J'attribue  plutôt  le  séjour  non  
 intérompu  des  Cailles  dans  l’île  Roben  à  des  
 causes  locales,  que  nous  voyons  influer  
 également  sur  celles  qui  vivent  en  Europe,  
 dans  les  contrées  où  un  manque  d’insectes  
 ou  de  graines  ne  les  oblige  point  à  
 quitter  des  lieux  qui  leur  fournissent  une  
 nourriture  abondante,  et  dont  la  température  
 est  moins  variable.  En  résumé,  cette  
 différence  dans  les  habitudes  de  la  Caille  
 et  de  tant  d’autres  espèces  d’oiseaux  voyageurs, 
   dont  je  ne  puis  parler  ici,  nous  
 indique  d’une  manière  assez  claire,  que  
 les  disconvenances  dans  la  rôanière  de  vivre 
 des  animaux  ne  doivent  point  servir  de  
 motifs  pour  déterminer  le  naturaliste  à  
 séparer  ou  à  ré unir v  des  espèces,  que  la  
 Nature  à  placées  dans  des  positions  con-~  
 traires. 
 La  Caille  vulgaire  vole  avec  célérité,  
 mais  elle  se  lève  difficilement,  et  seulement  
 lorsqu’on  la  poursuit,'  elle  file  droit,  à  une  
 petite  élévation  de  terre  et  ses  remises  sont  
 fréquentés;  en  tous  tems  elle  court  plus  
 qu’elle  ne  vole.  Vers  le  tems  de  l’accou-  
 p’ement  les  mâles  ont  un  chant  ou  un  cri  
 d’appel,  qui  peut  se  peindre  par  les  mots  
 warra,  warra  suivis  de  Pickwerwick  (x );  
 ce  dernier,  qu’ils  repètent  plusieurs  fois  
 de  suite,  est  un  son  qu’ils  articulent  ayant  
 le  cou  tendu,  les  yeux  fermés,  et  avec  
 un  mouvement  de  tête  d’arrière  en  avant.  
 Au  commencement  du  printems  les  jeunes  
 de  l’année  précédente  articulent  d’abord  
 indistinctement  la  seconde  syllabe *  mais  plus  
 tard,  ils  l’articulent  distinctement  et  à 
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 (*}  C  et  d’après  ces  cris  que  M.' Meyer  à  imposé  
 à  cette  espèce  de  Caille  le.  nom  de  Coturnix  
 iactylisonans,