
 
        
         
		en  effet  le  Tocro  vit  en  famille,  le  mâle 
 et  la  femelle  conduisent  et  défendent  leur  
 'progéniture ;  la  compagnie  prend  son  vol  
 comme  les  volées  de  nos  Perdrix;  enfin  
 il  n’y  à  de  différences  dans  qu elle s  habitudes, 
   que  celles  qui  ■ naissent  de  la  localité. 
   Nos  Perdrix  pondent  à  terre  et  dans  
 les  champs  ou  dans  les  broussailles;  au 
 B  csil  et  au  Paraguay  où  les  insectes  et  
 les  reptiles  venimeux  sont  en  moins  grand  
 nombre  qu’à  la,  Guiane,  le  tocro  construit  
 son  nid  de  même  à  terre;  mais  à  %  
 Guiane,  sur  un  sol  couvert  de  reptiles',  
 de  fourmis  et  d’animaux  carnassiers,  l’instinct  
 apprend  à  ces  oiseaux  de  placer  leur  
 -nid  sur  les  arbres,  comme  le  font  tous  
 les  autres  Gallinacés,  ainsi  que  les  oiseaux  
 riverains  est  palmipèdes  de  ces  contirées-  
 pour  éviter  les  mêmes  dangers,  ilè  -sC  
 posent  la  nuit  sur  les  branches  des  arbres1;  
 mais  semblent  n’y  monter  qu’a  regret,  ©t  
 par  la  seule  nécessité  lorsque  l’obscurité  
 -<Je  là  nuit  les  y  oblige,  C’est  par  la  
 /înêtna.  raison,  dit  M.  Virey,  que  les  nam-  
 .tels  de*  la  Guiane  exhaussent  leurs  huttes. 
 Voila  donc  des  habitudes  très  étrangères  
 dans  la  même  espèce,  mais  elles  doivent  
 leur  origine  à  des  causes  purement  locales;  
 celles-ci  influent  beaucoup  sur  les  êtres  
 par  les  différences  dans  les  habitudes ;  tandis  
 qu’elles  n’opèrent  aucun  changement  dans  
 leur  organisation,  ni  dans  les  'couleurs  du  
 plumage;  et  c’est  ici  une  nouvelle  preuve  
 contre  l’opinion  de  Bufton,  qui  croit,  que  
 l’action  de  la  température  des  climats  produit  
 ces  différences,  que  nous  voyons  dans  
 les  espèces  analogues;  lui,  qui?  fait  voy-<  
 ager  nos  oiseaux  d’Europe  en  Asie,  en  
 Afrique  et  même  quelquefois  jusques  en  
 Amérique,  pour  s’ y  reproduire  et  y  éprouver, 
   par  l’action  d’une  température  différente, 
   ■  des  altérations  dans,  l’organisation  
 des  formes  et  dans  la  distribution  des 
 couleurs  du  plumage.  Pour  de  plus  amples  
 détails  sur  cette  matière',  on  peut  consulter  
 dans  cet  ouvrage  les  articles  du  Pigeon,  
 du  Paon,  du  Coqr  du  Faisan  .et  de  
 la  Caille. 
 Je  vais  rapporter  les  habitudes  du  Tocro  
 que  vit  à  la  Guiane;  que  je  forai  suivre 
 c c s