
ces oiseaux se nourrissent, et l’on trouve
la même amertume dans les pigeons ramiers
qui mangent de ces fruits ; mais, lorsque
les Tinamous se nourrissent d’autres fruits,
comme de cerises sauvages etc. alors toute
leur chair est bonne,sans cependant avoir de
fumet: aüreste on doit observer que, comme
l’ôn ne peut garder aucun gibier plus longtems
que vingt-quatre heures à la Guiane, sans
qu’il soit corrompu par ta grande chaleur
ét l'humidité' du climat, il n’est pas
possible que lés viandes prennent le dégré
de maturité' nécessaire à l’excellence du
goût, et c’est par cette raison qu’aucun
gibier de ce climat né peut acquérir de
fumet. Ils aiment dè préférence, non
seulement les cerises sauvages, mais encore
les fruits du palmier Comon, et même
veux dé l’arbre de café', lorsqu’ils se
trouvent à porte'c d’en manger ; ce n'est
pas sur les arbres mêmes qu'ils cueillent
ces fruits, ils se Contentent de les ramasser
à terre ; ils les cherchent ; ils
grattent aussi la terre et la creusent pour
y faire leur nid, qui n’est compose',
SUR LE GENRE TINAMOU. 547
pour l’ordinaire , qué d’uné couche d’herbes
sèches ;■ ils font communément deux
pontes par
breuses (<>).
an et toutes deux 'très nom-
Les plumes dés Tinamous, particulièrement
celles du dos et du croupion ont
des baguettes très larges,' lisses et voûtées
â leur partie Supérieure, profondément
cannelées en dessous et très peu
adhérantes à la peau ; les baguettes, vers
le milieu des plumes, deviennent tout-à-
coup très minces, elles sont à tel point
déliées, que vers le bout, il n’est plus
possible, dé les distinguer des barbes*
dans quelques espèces il sort deux plumes
du même tuyau,."l’inférieure est simplement
garnie de duvet*, nous avons vu qué
la même particularité a lieu dans lé genre
des véritables Tetrao„ Les Tinamous ont
le corps massif, très charnu; le cou long
ét mince, portant une tête petite et plate;
les jambes longues et grêles.
Les caractères essentiels qui distinguent
CO BuJT- * dit, de Sonn, V. 14, f . 33.