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 „   tier  (O. 
 Quoique  Sonnini  soupçonne  de  quelque  
 exagération,  ce  que  rapporte  Fernandez  et  
 Nieremberg,  de  la  familiarité  extraordinaire  
 de  plusieurs  hoccos,  il  n’en  est  pas  moins  
 vra i,  qu’aucun  oiseau  n’a  peut-être  plus 
 de  dispositions  à  s’apprivoiser.  L’on  en  
 voit  de  familiers,  dit  Sonnini,  dans  les  rues  
 de  la  ville  de  Cayenne  ;  rien  ne  les  
 épouvanté;  ils  entrent  dans  toutes  les  maisons, 
   et  sautent  sur  les  tables  pour  y  prendre  
 à  manget ;  quoiqu’ils  couvent  en  liberté  
 dans  la  ville  et  au  dehors,  ils  savent 
 parfaitement  reconnoître  la  maison  où  on  
 les  nourrit.  Par  une  suite  de  leur  goût 
 pour,  les  lieux  élevés  ,  ils  se  perchent s  
 pour  passer  la nuit  ,  sur  le  toit  le  plus 
 haut  du  voisinage  ;  du  reste  ils  ne  sont  
 par  délicats  sur  le  choix  de  la  nourriture,  
 tout  leur  convient;  ils.  mangent  également  
 le  maïs  ,  le  r i z ,  le  pain,  la  cassavc,  
 les  bananes,  les  patates  et  toutes  sortes 
 CO  Sublet  Hht.  des plantes  de  la  Guiarte.  p.  184. 
 de  fruits.  L ’on  pourrait  en  élever  aisément  
 des  troupeaux  (d). 
 J’ai  déjà fait  mention  dans  le  discours, 
 de  cette  pente  facile  du  caractère  des 
 Hoccos  ,  des  Pauxis  et  des  Pénelopes  à  
 se  plier  au  joug  de  l’état  domestique;  les  
 moeurs  paisibles  et  douces  du  Mituporanga 
 ne  demanderaient  que  des  gradations  habilement  
 ménagées,  pour  l’accoutumer  entièrement  
 à  nôtre  climat,  et  pour  y   rendre  
 ses  descendants  aussi  féconds  et  aussi  v igoureux, 
   quel  ceux  du  Paon  et  du  Dindon.  
 J’ai  vu  dans  mon  enfance,  uné  multitude  
 de  ces  oiseaux  produits  et  élevés  dans  
 la  belle  ménagerie  de  M.  Ameshoff,  y   
 vivre  dans la meilleure  intelligence,  arec 
 toutes  les  autres  volailles  de  basse-cour. 
 Les  races  dé  ces  oiseaux  existeraient  vraisemblablement  
 encore  ,  si  les  possesseurs  
 de  ces  vastes  ménageries  avoient  eu  pour  
 but  dans  ces  établissements,  de  contribuer  
 au  bien  général  ;  mais,  il  est  à  regretter  
 que  le  plus  grand  nombre  de  ceux-ci 
 CD  Sonnini,  édit,  de  Buffo n ,  y,  6.  p.  279. 
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