
t u r n i x combat tant
Hemipodius pugnar. Mihi,
Tl J-V.1EN de bien surprenant de voir que
des animaux» carnassiers, harcelés et excités
sans-cesse dans des prisons étroites, s’entre-
déchirent; ou, ce qui est plus fréquent,
que des animaux chez qui l’antipatie semble
innée, se livrent des combats, au
milieu de ces cirques' où la foule s'empresse
d’accourir pour jouir du spectacle
barbare d’un Tigre, rendu plus féroce par
la faim qui le presse, ' livrer un combat
à mort au Buffle, au Taureau, ou à l’Eléphant
écumant de rage, et prêt à lui
déchirer les flancs. Rien de bien surprenant
encore, de voir l’homme, se jouant
de sa vie, lutter, par son adresse, dans
un combat inégal contre le Taureau ; dans
les premiers c’est une passion, une haine
innée; dans le dernier c’est le vain honneur
d’obtenir des aplaudissements. Les
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combats que se livrent certaines espèces
d’oiseaux, nous paroissent plus extraordinaires,
surtout, puisque nous les voyons avoir
lieu le] plus souvent dans les classes de
volatiles les plus dociles d’ailleurs, et dorit
la naturel se plie si facilement à 1 état
de'’ domesticité; ce qui surtout est digne
de remarque, c’est que les individus d une
même espèce s’entre-déchirent; et de cette
antipatie, l’amour seul est la cause ; faire
la guerre et l’amour sont a la vérité des
actions fort communes chez les animaux.
L’homme a bien su mettre a profit, pour
son amusement, cette jalousie dans quelques
oiseaux de la classe des Gallinacés. Ce
genre de spectacle et d’amusement populaire,
semble avoir pris son origine en Asie
et spécialement dans l’Inde ; des combats
publics, qu’on fait livrer [entre toutes
sortes d’animaux, y sont fréquens ; la
mode de ces joutes s’est introduite depuis
dans beaucoup de pays; les combats de
Buffle et de Taureau se voyent souvent
.en Espagne et en Italie; celle des Coqs
est- organisée en Angleterre et en Ame-
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