
nini avance au sujet des Tinamous; mais
ce dernier dans ses notes additionelles a
eu tort de se recrier avec amertume contre
l’opinion de M. d’Azara ; son ressentiment
va même, jusqu’à le porter à mé-
connoître les Ynambus et à les éloigner
de ses Tinamous en les rapportant aux
Colins de Fernandèz, autres oiseaux Gallinacés
d’Amérique avec lesquels les Ynambus
de d’Azara n’ont aucun rapport.
Si les Tinamous de la Guiane ont toujours
l’habitùde de se poser sur les branches basses
des arbres, c’est qu’ils y ont trouvé un
refuge contre les poursuites de leurs nombreux
ennemis: l’absolue nécessité, qui
commande cette précaution à la Guiane,
n’est point la même au Paraguay ni au
Brésil., vu que ces oiseaux, très nombreux
dans ces contrées, y sont' moins en but
aux persécutions d’animaux et de reptiles
voraces. Toutefois, il est certain que
M. d’Azara a eu tort de dire si positivement,
que les Yuambus ne se posent
jamais sur les arbres, puisque des observations
plus récentes, faites au Brésil, nous
ont appris que deux espèces, également
propres p x contrées de la Guiane, s’y
posent de même pendant la huit sur les
branches basses des arbres. J’observerai
encore, qu’à l’exception de ces deux espèces,
toutes les autres décrites par M.
d’Azara sous le nom d’Ynambus, sont étrangères
anx contrées de la Guiane, et ne
sé trouvent qu’au Paraguay; quelques-unes
de ces dernieres vivent auçsi au Brésil.
La seconde discussion, à laquelle le manque
de queue chez quelques espèces de Tinamous
a donné lieu, est également hasardée.
Deux , espèces d’Ynambus de d’Azara n’ont
effectivement point de queue, et dans
toutes les autres espèces qui composent
ce genre, la queue- est si bien cachée
par les couvertures supérieures et inférieures,
qu’il est très pardonnable de se
méprendre sur son existance ou sur le
manque total de ce membre; d’autant
plus que, chez tous les Tinamous pourvus
d’une queue, celle - ci a des baguettes
très foiblcs et toutes les plumes
qui la composent sont étroites et réunies