
queue étrangère, car aucune espèce de
Pénélope n’a les pennes de la queue rassemblées
en faisçeau, comme dans plusieurs
espèces de faisans ; mais, toutes ont la
queue large et chez la plupart elle est
légèrement arrondie : sur plus de vingt
individus du Marail que j’ai * examiné, la
même conformation] m’a prouvé, que c’est
une espèce constante et distincte.
Le marail, dit Sonnini, s’apprivoise aiment.
J’en ai vu un dont la familiarité
étoit importune; il étoit sensible aux caresses;
et lorsqu’on répondoit aux siennes,
il donnoit des marques de la plus vive
joie par ses mouvemens et par ses cris,
Semblables à ceux d’une poule qui rassemble
ses poussins autour d’ elle. Dans l’état
de liberté, ses moeurs sont douces et
tranquilles ; il habite les lieux solitaires,
et se nourrit de fruits sauvages. La femelle
fait son nid sur les arbres, et
pond depuis deux jusqu’à cinq oeufs, suivant
son âge.
Ou les rencontre rarement en troupes,
chaque paire se suffisant à elle-même;
D E S P E N E L O P E s . 59
ils 11e cherchent pas, ils fuient même la
société de leurs semblables : ils sont les
premiers oiseaux qui saluent l’aube du jour
par leurs cris, qui ne répondent pas à
leurs bonnes qualités; ce cri est fort et
desagréable; mais ils le répètent peu et
presque jamais pendant le jour.
Les marails sont presque toujours perchés;
ils ne descendent à terre que pour y
amasser les fruits et les graines, qui
composent leur nourriture 3 ils volent pesamment
et avec beaucoup de bruit ; mais,
en revanche, ils courent à terre avec
beaucoup de vitesse en déployant les ailes.
Leu? chair, sans être meilleure que celle
du faisan, est bonne; mais il est rare
d’en trouver qui ne soient durs ; les
jeunes seuls sont exempts de cette mauvaise
qualité (a).
Le marail porte de longueur totale de
vingt-trois à vingt-quatre pouces; le bec
mesure un pouce quatre lignes, et depuis
0 0 S on n in i article a d d itio n e l à l’h isto ire du
M arail. Edit, de Bvff. v. 6* p. 31a ,