
de Celles propres à la même espèce,
mais vivant sur le sol. plus défriche du
Paraguay,
„ Ces Perdrix du nouveau continent, dit
,, Sonnini (J ), ont à peu près les mêmes
„ habitudes naturelles que nos Perdrix
„ d’Europe,- seulement elles ont conservé
» l’habitude de se tenir dans les bois
*
», parce qu’il n’y avoit point de lieux
» découverts avant les défrichemens ; elles
„ se perchent sur les plus basses bran-
,, ches des arbrisseaux, et seulement pour
„ y passer la nuit; ce qu’elles ne font
„ que pour éviter l’humidité de la terre,
„ e t peut-être les insectes dont elle four-
„ mille: elles produisent ordinairement douze
„ ou quinze oeufs, qui sont blancs ; la chair
„ des jeunes est excellente, cependant sans
„ fumet; on mange aussi les vieilles Per-
„ drix, dont la chair est même plus
,, ^délicate que celle des nôtres. Les tocros
(^) Les détails sur le tocro de .Buffon.' ont
été fournis par Mr. Sonnini , qui a voyagé
dans l ’ intérieur de, la Guiane,
7, se perchant, Comme tous,les utres oiseaux
„ terrestres et aquatiques de la' Guiane,
* afin d’éviter les serpens et les quadrupèdes
„ féroces dont la terre est peuplée; ils
„ font par la même raison leur ponte sur
„ les arbres. Les naturels de, la Guiane
rappellent tocro, mot qui exprime assez
1?ien son cri (e).
Voici ce que d'Azara nous apprend des
moeurs de cet oiseau. „ Uru, est le cri
„ que cct oiseau prononce de quatre à
„ vingt et jusqu’à cinquante fois de suite
• et sans interruption, ce qui lui a fait
„ donner ce nom par les Guaranis. Pour
„ l’ordinai e le mâle . et la femelle se
„ font entendre en même tems et con-
,, fondent leurs voix. Ils ne quittent
„ point les forêts les plus grandes et
„ les plus épaisses, et ils ne se perchent
„ pas sur les arbres ; ils marchent et
;; courent comme les Perdrix, et ils ne
„ prennent leur vole'e que quand on les
Qe) BufFün edit, de Sonnini y V. 7» P* I 3°* e*
note additionelle.