
3© H i s t o i r e
* » ^es moeurs paisibles et sociales ,- l&
” Hocco de la Guiane ofre encore un ali—
„ ment sain autant que que savoureux, une
,, resource facile et abondante pour les tables
5, des colons de l'Amérique méridionale, et-
»’ sur tmt pour la subsistance des voyageurs ,
•j qui pénétrent dans les forêts immenses
„ de cette partie dû monde ; ces bonnes
» qualités rendent son histoire assez- inté-
rossante poiir chercher à la faire mieux
„ connoitre qu’elle ne la été jusqu* ici,
>» Ce n’est pas que les ornithologistes n’en-
„ aient parlé ; mais, en se copiant suc-
„ cessivement, ils n'ont rien ajouté aux
» indications de Macrgrave, de- Jean dâ"
s> L a ë t , de Hernandez et de Fernandez ;
a car- il faut compter pour rien des dé*
„ nominations arbitaires, des phrases qui
»» n’ont de scientifique que le nom; puis
„ qu’ elles servent plutôt à- reculer la science
„ de là nature, qu’a en accélérer les progrès,
»> La race du Hocco noir est constante'
» et quoiqu’elle soit très nombreuse à la
n Guiane française, elle est la même dans
„ tous les individus; cette espèce vit en
D E S h o c c o s . 3*
„ troupes nombreuses dans les vastes forêts*
„ dont ce pays est presque entièrement.
„ ombragé, mais ils n’ont de sauvage que.
„ leur demeure, la douceur et la tran-
„ quilité forment leur caractère, ils ne
„ semblent craindre ni même connoître les.
„ dangers; peu soigneux en apparence,- de
,1a conservation de leur prôpre existanGe,
„ ils ne fuient pas les occasions de la.
„ perdre; je me suis trouvé souvent au
„ milieu, de bandes considérables de. ces.
„ oiseaux, paisibles, que. m’a . présence ne
„ paroissoit pas intimider.; cette espèce,
„ d’insousiance , donne la plus grande façi-
,, lité de : les. détruire ; on peut . en tuer.
,, plusieurs, même à coups de fusil, sans
„ qu’ils cherchent à s’éloigner autrement,
,, qu’en volant d’un arbre à l’autre.
„ Tels sont ces oiseaux dans les vastes
„ solitudes, o ù , n’ayant rien à redouter,
„ ils doivent être naturellement sans défi*
„ ance. Au contraire, le petit nombre
„ de ceux qui fréquentent les environs
„ des lieux habités, deviennent ombrageux
„ et farouches \ tout les inquiété; le