
n’y ont envisagé que des jouissances
particulières, souvent même accompagnées
de ce désir vicieux, de soustraire aux
yeux des curieux ces productions , dont
ils seraient jaloux de voir-, que l’agrément
et le profit fut dirigé au bien commun.
Les collections scientifiques et les cabinets
nombreux, répandus dans ce .pays ,
sont malheureusement encore en but aux
mêmes vices; au lieu de servir à
l’instruction publique, on ne pénètre le
plus souvent dans ces vastes et inutiles
dépôts, qu’après des sollicitations réitérées.
La longueur totale du mituporanga est
dse deux pieds huit pouces; le tarse à
quatre pouces trois lignes ; le bec a deux
pouces ; l’oe il, dont l’iris est d’un noir brun.,
est placé dans un large espace dénué de
plumes; cette nudité, d’un jaune varié de
noirâtre, se prolonge jusque sur le bec,
où elle forme une cire d’un beau jaune;
la huppe, que cet oiseau peut relever
et coucher à son gré et suivant
qu’il est affecté, est .haute de deux
ou trois pouces suivant l’age des individus;
elle est composée dans l’oiseau adulte de
plumes étroites par le bas et larges à
leur extrémité , contournées en avant et
frisées; cette huppe, ainsi que tout le
plumage supérieur, le cou, la poitrine et
la queue, sont d’un noir à légers reflets
verdâtres; mais, le bout des pennes de
cette dernière est blanc ; dans quelques
individus rapportés de la Guiane Hollandaise
et Française, la queue est entièrement
noire ; l’abdomen et les couvertures inférieures
de la queue sont constamment d’un
blanc pur. Les femelles adultes ont absolument
le même plumage que les mâles ;
les seules différences remarquables sont,
que les premières ont la huppe plus petite,
moins belle, moins élevée et d’un
noir plus mat, le bec gris à son bout
et les plumes de l’estomac terminées par
une ligne grise, et étroite; mais ce dernier
caractère semble indiquer, que l’individu
porte encore quelques plumes du jeun-age.
Le mituporanga avant sa première mue,
a de longueur totale, deux pouces ; les