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 cette  petite  famille  du  genre  Tétras,  par-  
 ceque  son  histoire  offre  plusieurs  particularités  
 ,  qui  doivent  servir  il  répandre  plus  
 de  clarté'  sur  la  description  des  espèces  
 annalogues,  et  servir  de  preuve  évidente  
 contre  l’opinion  des  naturalistes,  qui  opposent  
 leur  doute sur  la  différence  de  ces 
 gallinacés,  par  la  seule  cause,  que  le  plumage  
 de  ces  oiseaux  est  blanc  en  hiver. 
 Dans  3a  quantité  de  descriptions  différentes  
 que  nous  lisons  sur  les  Lagopèdes,  
 il  s’en  trouve  qui  ont  rapport  à  une  autre  
 espèce  que  le  ptarmigan,  mais  les  auteurs  
 en  traçant  des  caractères  dissemblables  
 ou  des  moeurs  différentes,  ne  se  sont  
 point  apperçus  de  ces  comparaisons  forpées. 
 C’est  Picot  de  la  Peyrouse  qui  a  le  premier  
 rétabli  l’ordre  dans  la  synonymie  de  
 cet  oiseau,  mais  il  a  eu  tort  d’assurer, 
 qu’il  n’existe  en  Europe  qu'une  seule  espèce  
 de  Tétras  à  pieds  velus. 
 Le  ptarmigan,  est  un  oiseau  qui  vit  
 dans  différentes  contrées  du  centre  de  l'Europe  
 et  de  l’Asie,  il  est  également  répandu  
 dans  l’Amérique  septentrionale,  où  il  
 n’a  subi  aucune  altération  dans  les  formes  ou  
 dans  la  distribution  des  couleurs  du  plumage, 
   ce  que  j’ai  vérifié  -sur  un  grand  nombre  
 d’individus ;  les  moeurs  sont  aussi  demeurés  
 les  mêmes  dans  ces  deux  parties  
 du  monde. 
 Ayant  eu  occasion  d’étudier  les  moeurs  du  
 ptarmigan  dans  mes  fréquentes  courses  sur  
 les  Alpes  de  l’Hclvétie,  je  vais  présenter  
 le  résultat  de  mes  observations,  ainsi  que  celles  
 des  auteurs  dont  les  descriptions  ont  
 uniquement  rapport  à  cette  espèce. 
 Ces  habitans  des  régions  froides  de  nôtre  
 globe,  craignent  et  fuient  les  douces  
 influences  de  l’astre  du  jour,  on  les  trouve  
 rarement  sur  les  pentes  des  montagnes  
 exposées  au  midi,  ils  choississent  en  été  
 les  côtés  des  hauteurs  où  ils  sont  à  l’abri 
 f 
 des  rayons  du  soleil  et  du  vent,  qu’ils  
 redoutent  également ;  les  rochers  et  les  
 plateaux  élevés  au-dessus  des •  régions  boisées, 
   sont  leur  demeure  habituelle  pendant  
 l’été,  en  hiver  ils  descendent  dans  les  vallées  
 qui  s’étendent  à  travers  les  hautes