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 nanus.  Mihi. 
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 . e s t   d’après  les  détails,  très  circon,--  
 stanciés,  donnés  par  don  Fçlix  ,  d’Azara,,  
 que  je  décris  cette  espèce  nouvelle  dont  
 je  n’ai  point  encore  vu  un  sujet.  Il  est  
 assez  probable,  que  sa  petite  taille  la  
 dérobant  aux  yeux  dans  les  hautes  herbes  
 où  elle  se  tient  cachée,  est  aussi  la  
 cause  que  l’espèce  est  peu  connue  et  
 tare  dans  les  collections  d’oiseaux. 
 d’Azara  dit,  ,,  que  le  nom  de  cet 
 «  oiseau  équivaut  a  nain,-  les  Guaranis  
 „  des  missions  lui  donnent  le  nom  d’ynambu  
 ■}t  ca ra ÿ é ,  d’autres  l’appèlent  ynambu  yarii  
 ,,  c e st-a -d ir e   ,  grand  père  de  Pynapibij. 
 „   Il  est  très  rare  aux  Missions;  et  il  le  
 »  paroît  encore  plus  qu’il  ne  l’est  en  effet, 
 „  parce  qu’il  se  cache  dans  les  herbes,  et  
 „  qu’il  n’en  sort  que" quand  on  marche  pour  
 »>  <ûnsi  dire  sur  lui ;  alors  à  peine  volç^ 
 D E S T  I  N   A  M  0 U  S. 601 
 ») t  - il l’espace de  vingt  pas, et  il sc  çaehe 
 ensuite  ; de  sorte qu’on  ne  peut 
 99 trouver  sa  remise  Jf|, ni le faire en le ver 
 9 ? de nouveau. Si  l’on parvient- ,  avec 
 99 beaucoup  de peine  ,  à le faire envoler 
 9 9 enco re  ,  on peut  compter qu’il ne  se 
 9 mont:rera  plus quoiqu’on lui mar che  sur 
 99 le  c:orps  et qu’on  l’é enäse. Il  ne  s’éloi- 
 99 gne pas  ordinairement de deux palmés 
 „   de  l’endroit  où  il  s’est  p osé,  et  il  se  
 „  laisse  prendre  à  la  main.  Il  sc  tient  
 „  constamment  dans  les  campagnes  et  les  
 „  pâturages  bien  fournis  d’herbes  ,  et  il  
 ,,  ne  pénétré  jamais  dans  les  bois.  C’est  
 „  un  oiseau  solitaire  ,  qui  fait  entendre, 
 ,  dans  le'  mois  d’octobre  et  de  novembre,  
 J   un  cri  perçant  qu’exprime  la  sylabe  p i. 
 Noseda  prit  un  de  ces  oiseaux  adultes,  
 „  et  il  lui  -offrit  dabord  'du  maïs  concassé,  
 „  qu’il  mangea  dans  la  main  ,  comme  l’oi-  
 „  seau  le  plus  familier  et  quoique  mon  
 „  ami  le  reteint  de  l’autre  main.  Cepen-  
 „  dant  j’eus  m oi-m êm e  deux  de  ces  oi-  
 „  seaux  adultes 3  ils  refusèrent  le  maïs  et  
 „   le  pain  ,  ils  ,ne  prenaient  d’autre '  nour