
GANGA UNIBANDE.
f Pterocles Arenàrius. Mihit
C 3 ’es t dans les plaines sabîoneuses de la
partie méridionale du vaste Empire de la
Russie, ainsi que dans les déserts, qui
s’étendent au nord de l’Afrique, que ce
Ganga abonde. Souvent* dit P allas, qui
a trouvé l’espèce vers le téritoire stérile
d’Astracan et sur lés bords du Volga,
on la voit pendant lâ journée, réunie
en couples s’avancer sur les bords humides
des fleuves, et voler comme les
pigeons. Quoique à proprement parler
le Ganga unibande ne soit point un habitant
de l’Europe, il semble non-obstand
être enpôrté quelquefois dans ses voyages
au-de-là des limites, que la nature paroît
lui avoir assigné, dès plaines brulees de
l'Afrique, qui s'étendent le long de la mer
Méditéranée, il se rend dans la fertile Andalousie
et visite également les autres provinCes
méridionales de l’Espagne ; depuis les
déserts de 1 Asie il pousse, quoique plus
rarement. Ses voyages jUsques en Allemagne,
où le naturaliste Naumann, qui le premier
a langé, l’espèce parmi les oiseaux
d’Europe, tua en août iFor, dans le territoire
d’An hait, un individu de cette espece
; deux autres individus y avaient
été Observés dans la même année.
Latham dans sa Méthode Ornithologique
fait un double usage de ce gallinacé; il
le décrit en premier lieu, d’apres le sa-
vànt pallâs, sous le nom de Tetrao arma-
ria, ' et plus loin, d’après la Fauna Arago-
nica, il range l’espèce parmi les Perdrix
éperonnées, sotis le nom de Pcrdix Ar.igo-
micas il est vrai, que' pour légitimer ce
double emploi > l’auteur lui suppose très
«nratuitement des éperons; au reste la phrase
descriptive de Latham * que je joins ici eu
note (fl), contient, a l’exception de l’indica-
(«) Perd x c-i/carata ; pedibus ai t ce hirsutis;
corpuà fuscum ferrugineo varium ; pectus rufum ,
fascia nigrai gala, rémiges, abdomen, femôraqtje
Tome UL q