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 il  en reste  toujours  quelques-unes,  soit  
 qu’e'.tcs  n’aient  point  la.  force  de  suivre  
 les  autres,  ou  que,  provenant  d’une  couvée  
 tardive,  elles  soient  trop': foibles  et  trop  
 jeunes  pour  suivre  les  autres  au  tems  du  
 passage;  il  en  reste  aussi  en  Espagne  
 dans  le  royaume  de  Naples  dans  les  îles  
 de  la  Méditérannée,  où  elles  s'arrêtent  a  
 leur  passage,  dans  l’ÀrcMpel,  en  Turquie,  
 enfin  partout  dans  les  pays,  méridionaux,  
 où  l’hiver  n’est  presque  jamais  assez-  rude  
 pour  faire  périr  ou  disparoître  entièrement  
 les  insectes  ou  les  .graines  qui  leur  servent  
 de  nourriture. 
 Telles  sont  les  habitudes  de  la  Caille  
 vulgaire  répandue  dans  nos  climats;  en  As ie ,  
 où  cette  même  espèce  abonde,  elle  émigre  
 dans  les  pays  méridionaux  mais  par-  
 roit  ne  point  passer  les  mers,  puis-qu’on  
 ne  la  trouve  pas  dans  les  îiqs  dé  l’Arch 
 ip e l  Indien.,  En,  Afrique;  et  particulièrement  
 vers  le  Cap  de  Bonne  Espérance  
 ( v ) ,  on  en  voit  un  grand  nombre,  qui (v) 
 (v)  On  rencontre  aussi  des  Perdra  de  diverses  
 espèces  plus  ou  moins  grosses,  plus  ou  moinsdé- 
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 viè^ent  des  des  contrées  situées  plus  proches  
 de l’équateur  ;  mais  ce  qui  mérite 
 attention ,  c’est  que  les  Caiites  qui  habitent  
 I’île  Roben,  Située  en  face  de  la  baie,  
 y  sônt  sédentaires  pendant  toute  l’aanre'e  
 Op),  M.  Le  Vaillant,  qui  rapporte  ce  fait,  
 en  tire pour  conclusion  ;  q  e  la  Caille 
 d’Europe  ne  passe  point  les mers;  car, 
 lieieuses  que  dans  n.>?  contrées;  mais  la  Caille  et  
 la  Bécassine  ne  différent  point  de  celles  d’Europe^  
 On  ne  les  voit  là  qu’ à  leur  passage.  Le  Fait-  
 tant  ,  i  Foy.  en  Afriq.  v,  i,  p.  ic i 
 (jhj   Les  Cailles  de  l’ ile  Roben  et  celles  du  Cap  
 n’ offroi.t  absolument  qu’ une  seule  et  même  espèce,  
 sans  aucune  différence  qui  puisse  rendre  mon  assertion  
 même  douteuse:  cependant  la  Ca  lie  du  Cap  
 est  un  oiseau  de  passage;  ce  fait  est  reconnu  de  
 tout  le  monde;  e t ,  quoiqu’ il  n’y   ait  que  deux  
 lieues  de  l’ ile  Roben  à  la  terre  ferme,  11.  est  
 également  constant,  que  jamais  il  n’ y  a  d’ émigration  
 de  ces  oiseaux;  ils  y   sont  toujours  aussi  
 abondans  en  toutes  saison,  j ’ajouterai  encore,  que  
 les  Cailles  d’Europe  sont  absolument  de  la  même  
 espèce  que  celle-ci.  Le  FaiLant^  \  Foy,  en  Jfr'iq, 
 <9,  i,  p.  4(5.'